Hydrocarbures : un nouveau réajustement du prix du carburant à la pompe

Lundi 1 Octobre 2018 - 16:15

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Depuis le 30 septembre, le prix des produits pétroliers est revu à la hausse à travers la République démocratique du Congo (RDC).

Le prix du carburant a augmenté à la pompe, au grand dam des consommateurs pris de court une nouvelle fois par le ministre de l’Economie qui a annoncé la nouvelle à la presse. Selon la nouvelle tarification  telle que communiquée par Joseph Kapika, le litre d’essence passe désormais de 1980 à 2 110 francs congolais (FC) et celui du gasoil de 1 970 à 2 100 FC. Les Congolais sont donc astreints à débourser encore plus pour se procurer cette matière indispensable à leur quotidien.

Justifiant cette hausse, le ministre de l'Economie a laissé entendre que cela résulte du contexte international caractérisé actuellement par l’augmentation du prix du  carburant. Dès lors, la RDC ne pouvait pas rester à la traîne, étant entendu qu’il est longtemps démeuré parmi les rares pays, en Afrique et dans le monde, à vendre moins cher son carburant au moment où le prix moyen frontière a partout augmenté. 

En effet, d’après Joseph Kapika, la RDC continue d’appliquer un prix très bas, comparativement à d’autres Etats africains où le carburant se vend plus cher. « L’Angola qui est producteur du carburant et qui le raffine aussi vend le litre d’essence à deux dollars. Au Congo Brazzaville, le prix est à 1,7 dollar le litre. En Centrafrique, ils sont à plus ou moins 2,17 dollars le litre. Et nous, nous sommes à 1,3 dollar le litre », a expliqué le ministre, citant également les fluctuations du taux de change comme l’un des éléments ayant milité en faveur de cette augmentation. « Depuis toujours, nous avions négocié avec les pétroliers au taux de 1 450 FC le litre, alors que sur le marché, le taux est à 1640 FC », a-t-il soutenu, avant d’évoquer le faible niveau de consommation du carburant en RDC comme l’autre facteur justificatif de réajustement du prix d’essence. « Nous sommes parmi les pays où l’on consomme le moins le carburant. Ce qui fait que cela puisse avoir des conséquences sur les charges fixes des entreprises pétrolières », a-t-il fait savoir.         

Si les raisons avancées par le ministre sont pour le moins objectives, le réajustement du prix du litre ne fait cependant pas l’affaire des usagers de la route qui ne cachent pas leur déception. L’Association des chauffeurs du Congo (Acco), par exemple, se dit surprise par cette décision prise unilatéralement sans associer la corporation. Pour les chauffeurs qui estiment travailler à perte, la conséquence logique ne peut être que l’augmentation du tarif de transport. Toutefois, ils préfèrent encore observer, le temps de se faire une idée exacte sur l’augmentation du pourcentage par rapport au dernier prix. « On va voir d’abord.  Si cela est au-delà de 10%, on va augmenter », martèle-t-on du côté de l'Acco. Une certaine opinion craint cependant que cette hausse n'ait une incidence fâcheuse sur le pouvoir d’achat déja liquefié des Congolais.

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Le prix du litre de l’essence passe désormais de 1980 FC à 2 110 FC

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