Idéologie politique : le PCT s’imprègne de la social-démocratie

Mardi 3 Mars 2020 - 15:15

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Le séminaire de formation idéologique et méthodologique organisé, le 2 mars à Brazzaville, a permis aux membres du comité central du Parti congolais du travail (PCT) de se doter d’outils nécessaires à l’accomplissement des missions d’encadrement des organes centraux, intermédiaires et de base.

Parti d’idéologie marxiste-léniniste dès sa création, le PCT a décidé depuis son congrès de 2006, avant de le réaffirmer lors de son sixième congrès extraordinaire en 2011, de faire de la social-démocratie sa doctrine politique. En effet, initié par le secrétariat permanent du bureau politique, ce séminaire de renforcement des capacités managériales a porté sur trois thèmes. Il s’agit notamment de la social-démocratie, doctrine du Parti congolais du travail ; quelle social-démocratie pour le XXIe siècle ? Défis et pistes de solutions dont l’infinitique inclusive et la Gestion axée sur les résultats (GAR). A cela s’ajoute la communication sur les statuts du PCT.

Selon le secrétaire général du PCT, Pierre Moussa, qui a présidé les travaux, ce séminaire est une opportunité à saisir pour s’imprégner davantage de la doctrine, des statuts ainsi que des outils modernes de gestion des organisations. Ainsi, la formation visait spécifiquement à maîtriser les connaissances idéologiques et économiques de base de la social-démocratie ; se familiariser avec la GAR sur les résultats ; prendre connaissances des statuts révisés du PCT.

Développant le premier thème, Jean Pierre Lekoba est, entre autres, revenu sur la social-démocratie qui est un courant politique de gauche qui accepte la démocratie pluraliste dans son idéal. Il s’ouvre à l’économie libérale, encourage l’initiative privée tout en reconnaissant le rôle régulateur de l’Etat pour concilier les intérêts du capital avec ceux du peuple travailleur.

Le conférencier a, en effet, insisté sur les relations existant entre la base et les instances dirigeantes du parti. Il s’est aussi interrogé si le mode de fonctionnement du PCT ainsi que les pratiques de ses cadres sur le terrain politique étaient en résonnance avec la nouvelle identité portée sur les fonts baptismaux depuis près de 14 ans. « La social-démocratie plus qu’une simple doctrine est une culture politique. Nous avons choisi cette doctrine dans l’objectif de transformer la société, de faire avancer la Nation, d’ensemencer dans les cœurs de nos compatriotes le rêve d’un Congo différent… Il ne suffit pas de proclamer une doctrine et les principes qui la structurent pour changer les choses, il faut en plus lui donner un sens », a martelé Jean Pierre Lekoba, précisant qu’il ne suffisait pas d’afficher avec fierté son appartenance aux instances dirigeantes du parti mais de mériter de la confiance.

C’est ainsi qu’il a évoqué la notion d’écoute des populations selon leur lieu d’habitation afin de débusquer les urgences ignorées. Ce qui permettra, d’après lui, d’émettre des hypothèses de réponses, les partager avec les autres en instances locales ou départementales avant de les faire remonter à la direction politique. « L’enjeu ici, c’est la liaison entre la base, c’est-à-dire les réalités sociales localement identifiées, et le sommet qui est l’organe politique... La social-démocratie forte heureusement se nourrit de renouvellement critique de certitudes. Notre parti est appelé à devenir le lieu d’un engagement croisé, d’une dynamique des réponses négociées, des débats constructifs et équilibrés », a-t-il laissé entendre.

L’infinitique inclusive, une solution… ?

Le thème : « Quelle social-démocratie pour le XXIe siècle ? Défis et pistes de solutions dont l’infinitique inclusive », a été développé par l’économiste Daniel Ngassiki.  Dans son exposé, il a rappelé que l’infinitique inclusive est le nom de la solution au problème de la richesse pour tous les citoyens. Sa mise en œuvre permettrait, a-t-il dit, au gouvernement de réaliser par la loi, la richesse pour tous les citoyens dès l’année prochaine, hors budget de l’Etat, sans dépenser les deniers publics, donc sans impôts supplémentaires ni dépenses sociales induites aux prodiges de la science, domaine finance.

 « En vérité, de même que les philosophes des lumières ont consacré les citoyens comme souverains primaires en politique, il conviendrait en économie et en finance de les consacrer de nos jours comme les propriétaires et actionnaires primaires de l’Etat dans le cadre d’un nouveau contrat social au XXIe siècle ; conduisant à une souveraineté populaire de nouvelle génération avec effet financier pour tous », a conclu le membre du PCT.

Exposant sur la GAR, le secrétaire général de la présidence de la République, Jean-Baptiste Ondaye, a partagé avec l’assistance les principes et composantes de cet outil que le pays a expérimenté avant l’adoption de la nouvelle constitution en octobre 2015. S’agissant des cinq composantes de la GAR, il a cité le processus participatif et décentralisation, planification stratégique, les ressources humaines, le partenariat public-privé, le suivi-évaluation.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Le secrétariat permanent du PCT ; une vue de la salle/DR

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