Immigration clandestine : les jeunes leaders ouest-africains se pencheront sur le sujet en septembre prochain à Lomé

Au cours de ces prochaines assises, les participants devront mener des réflexions sur des initiatives à prendre afin de décourager les jeunes à prendre la mer pour gagner l’Europe ou ailleurs. Il s’agira de faire des propositions afin de maintenir ces jeunes en Afrique puisque des milliers d’entre eux se retrouvent chaque semaine dans la ville nigérienne d’Agadez, sur les côtes libyennes ou marocaines pour tenter l’aventure de la traversée de la mer dans le but de rejoindre l’Europe.

Selon le coordonnateur général du West African Young Leader Summit (Wayls), Armand Kodjo, qui a annoncé le sommet de Lomé, c’est en raison de l’ampleur de l’immigration clandestine durant l’année 2015, que les jeunes leaders de l’Afrique de l’ouest ont pris la décision d’y consacrer la deuxième édition de leur sommet. « Le Wayls est, en quelque sorte, un outil de développement pour aider la jeunesse africaine à s’en sortir », a-t-il affirmé. Le président de Wayls Togo, Elom attissogbé, a pour sa part parlé de la nécessité de discuter de l’immigration clandestine sur le continent africain.

La prochaine rencontre des jeunes leaders ouest-africains sur l’immigration clandestine se tiendra à quelques semaines du sommet extraordinaire de l’Union africaine (UA) sur la sûreté et la sécurité maritimes. L’immigration clandestine fera aussi partie des sujets inscrits à l’ordre du jour du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement africains qui aura lieu dans la capitale togolaise.

En attendant ces assises, Wayls estime que la pauvreté est la principale cause de l’immigration clandestine, et relève que cela « n’est pas une fatalité ». Le mouvement propose que des jeunes se « tournent vers des secteurs porteurs de richesse comme l’agriculture ». Il propose également l’entreprenariat comme principale piste pour convaincre les jeunes africains à rester dans leurs pays et participer au développement du continent africain.

Dans le cadre des initiatives qu’ils proposent, les jeunes africains souhaitent que les gouvernements africains consentent  davantage à l'effort pour améliorer le climat des affaires avec une politique fiscale mieux adaptée pour les jeunes entrepreneurs.