Immigration : le HCR souhaite une solution définitive pour les ex-réfugiés angolais en RDC

Mercredi 24 Juillet 2013 - 15:46

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel

L’institution onusienne, qui se dit prête à soutenir les deux gouvernements dans leurs efforts pour l’intégration sur le territoire de la République démocratique du Congo (RDC) des anciens réfugiés angolais, a aussi sollicité l’assistance du gouvernement angolais pour le rapatriement en Angola et l’intégration de ses compatriotes en RDC.

Une tripartite a mis ensemble, depuis le 23 juillet, à Kinshasa les experts de la RDC, de l’Angola et du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). L’objectif de ces assises est, selon l’Agence congolaise de presse, de trouver une solution définitive au problème des réfugiés angolais ayant souscrit pour le retour dans leur pays, mais qui n’ont pas pu être rapatriés avant la date de la proclamation de la clause de cessation du statut de réfugié pour les Angolais. Cette date a été fixée, note-t-on, au 30 juin 2012.

Le représentant régional du HCR en RDC, Stefano Severe, cité par la source, a reconnu les efforts déployés par les différentes parties (gouvernements congolais et angolais et le HCR), pour le rapatriement de plus de dix-sept mille cent onze réfugiés angolais les deux dernières années. Par ailleurs, il a également profité de la rencontre pour plaider la cause de vingt-quatre mille neuf cent quarante candidats au retour qui n’ont pas pu être évacués à la suite de l’arrêt de l’opération, et qui vivent présentement dans des conditions précaires. Ces derniers, a-t-il noté, ont quitté leurs domiciles, vendu leurs biens et cessé leurs occupations professionnelles dans l’attente de leur rapatriement.

Le représentant du HCR a, à ce propos, rappelé l’accord donné par la partie angolaise, depuis le mois d’octobre 2012, à la requête du HCR, en faveur de ces réfugiés. « Le HCR reste prêt à soutenir les deux gouvernements dans leurs efforts pour faciliter le retour en Angola de ses ressortissants et est disponible pour discuter de toutes les questions y afférentes », a souligné Stefano Severe.

De son avis, son organisme est aussi prêt à soutenir les deux gouvernements dans leurs efforts pour l’intégration sur le territoire de la RDC des anciens réfugiés angolais ayant choisi cette option, à travers l’octroi des passeports nationaux et titres de séjour de longue durée. Toutefois, il a aussi sollicité l’assistance du gouvernement angolais pour le rapatriement en Angola et l’intégration de ses compatriotes en RDC, compte tenu de nombreux défis auxquels fait face actuellement le HCR.

Les responsabilités de la RDC et de l’Angola

Pour sa part, l’Angola représenté par la directrice nationale d’assistance et de promotion sociale, chef de la délégation, s’est dit disponible à coopérer pour une issue heureuse de la situation.

La RDC, elle, en fait déjà beaucoup, notamment par le seul fait d’avoir accepté ces ressortissants angolais sur son sol. Ces réalités ont été relevées par la secrétaire permanente de la Commission nationale pour les réfugiés (CNR), le Pr Berthe Zinga Ilunga.

Cette dernière a, en effet, relevé la totale disponibilité du gouvernement de la RDC à faciliter l’application de la décision du gouvernement angolais invoquant la clause de cessation du statut de réfugié angolais. Elle a, en outre, relevé l’arrêté du ministre de l’Intérieur portant disposition de mise en œuvre de la stratégie globale relative à la situation des réfugiés angolais et de l’applicabilité, au 30 juin 2012, de ladite clause.

La secrétaire permanente de la CNR a d’emblée noté que dans la foulée, un rapatriement massif a été organisé, ayant permis à des milliers d’Angolais de regagner la mère patrie dans les conditions de dignité et de sécurité. S’agissant de ceux ayant choisi de demeurer en RDC, le Pr Zinga Ilunga a affirmé que le gouvernement avait exceptionnellement institué en leur faveur, une disposition transitoire consistant en la délivrance d’un permis de séjour valable pendant deux ans. « À ce jour, six mille cinq cents cartes ont été délivrées aux anciens réfugiés angolais à Kinshasa et dans la province du Bas-Congo », a-t-elle précisé.

Pour la secrétaire permanente de la CNR, l’organisation du rapatriement hors délai des réfugiés ayant valablement exprimé leurs intentions de retour, mais qui n’ont pas pu rejoindre leur pays et l’évaluation des dispositions relatives à la régularisation du séjour d’anciens réfugiés ayant opté pour l’intégration locale en RDC sont notamment quelques défis à relever.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Identification des réfugiés angolais candidats au retour/ Photo HCR