Incendie de l’entrepôt de la Céni : Corneille Naanga promet de poursuivre le processus électoral

Quelques heures après l’incendie qui s’est déclaré dès l’aube dans l’un des entrepôts centraux de la Céni situé sur l’avenue Forces armées (ex-Haut commandement), dans la commune de la Gombe, le président de l’institution, Corneille Naanga, était face à la presse le 13 décembre. Il s’est agi, pour lui, de dresser un premier état des lieux de la situation en attendant les estimations définitives des dégâts causés qui résulteront de l’enquête initiée à cette fin. Intervenant à neuf jours des scrutions, le président de la Céni a qualifié cette situation d’un coup dur pour le processus électoral et, particulièrement, pour la ville province de Kinshasa. Car, a-t-il dit, le matériel électoral pour les autres provinces du pays est déjà déployé au niveau des différents territoires et villes à 97%, les 3% restants étant en voie d’arriver.

D’après le constat fait par la Céni, le feu a consumé le matériel de dix-neuf sur vingt-quatre communes de Kinshasa. Soit près de huit mille machines à voter sur les dix mille trois cent soixante-huit disponibilisées ; 3774 isoloirs sur les 8887 ; 552 kits bureautiques sur les 8887 ; 17901 encres indélébiles ; 800 nouvelles motos ; quinze  véhicules et près de neuf mille cinq cents batteries externes. Outre ces pertes, Corneille Naanga a également noté l’incinération du matériel des cycles électoraux de 2006 et 2011 ainsi que le matériel d’enrôlement. Sans minimiser l’ampleur des dégâts, il a indiqué que son institution allait s’employer à poursuivre le processus électoral comme si de rien n’était et ce, conformément à son calendrier.

Concernant la ville de Kinshasa qui est particulièrement touchée par cet incendie étant donné que le plus grand lot du matériel brûlé était en instance d’y être déployé, Corneille Naanga a indiqué que des dispositions utiles ont été prises après une évaluation technico-opérationnelle préliminaire qu’il avait conduite quelques instants après l’incendie afin de garantir la poursuite sans faille du processus électoral.

 Intervenant sur les cas de violences qui émaillent le déroulement de la campagne électorale en cours, il a invité les acteurs politiques concernés au respect du code de bonne conduite des partis politiques, spécialement en ses articles 16, 17 et 25 dans lesquels l’engagement à éviter la violence et la destruction sous toutes ses formes est réaffirmé comme un sacro-principe. « Les passions sont naturelles en politique mais, il faut les dompter pour mériter de la nation », a-t-il déclaré.