Incendies au Maniema : S.O.S en faveur de milliers des sinistrés

Dimanche 30 Août 2015 - 14:45

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Plus ou moins quelques dizaines de milliers de familles sont affectées par la propagation des flammes parties de feux de brousse.

C’est un tableau apocalyptique qu’offre actuellement la province du Maniema à la suite des derniers incendies qui ont endeuillé de nombreuses familles. Près de dix mille ménages sont actuellement affectés par cette situation représentant plus ou moins quelques dizaines de milliers de familles sans abris, à en croire le directeur de la commission Ressources naturelles du diocèse de Kasongo. Tout serait parti de feux de brousse allumés pour des raisons d'élevage ou de chasse. Cantonnés d’abord dans le sud de la province, les feux ont été par la suite entraînés par les vents violents qui ont propagé les flammes à des longues distances. Ces flammes ont fini par toucher des maisons souvent proches les unes des autres et au toit de paille très inflammable.

À Kindu par exemple, le chef-lieu de la province, des milliers de sinistrés se retrouvent actuellement dans la rue, sans un abri. Plus désastreuse l’est encore la situation dans le territoire de Kabambare où la coordination des affaires humanitaires  a recensé trois villages sinistrés. « Jusque-là, nous avons 291 maisons brûlées répertoriées et plus de 3.500 personnes sinistrées », a indiqué son chef du bureau. L’on rapporte également qu’un site de déplacés de guerre localisé dans la région et comptant environ 5000 personnes a également été détruit par les flammes. Avec 80% d’abris incendiés faisant environ 4000 déplacés, ce site est actuellement sans vie autant que Bikenge, un village du territoire de Kasongo dont de nombreuses habitations ont été incendiées. Au-delà des feux de brousse incontrôlés qui existent, des sources locales évoquent également des conflits fonciers fréquents dans de nombreuses régions de RDC, où les « incendies volontaires sont utilisés comme une arme de guerre ».

Les ONG opérant sur place en manque de moyens paraissent pour l’instant dépassées et s’en remettent au gouvernement tout en sollicitant une aide humanitaire. D’où le S.O.S des ONG lancé au Premier ministre et au gouvernement provincial pour une assistance humanitaire à la hauteur des besoins ressentis.  

Alain Diasso

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