Infrastructures scolaires : Anatole Collinet Makosso en mission de contre-expertise à Pointe-Noire

Mercredi 28 Décembre 2016 - 18:00

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A la tête d’une commission interministérielle d’évaluation, le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’Alphabétisation vient d’évaluer le niveau d’exécution des chantiers en cours de réalisation dans les écoles de Pointe-Noire et du Kouilou.

Anatole Collinet Makosso et les cadres des ministères de l’Urbanisme et de la Construction, de l’Equipement et des Travaux publics ainsi que les syndicats des entreprises et du ministère de l’Enseignement primaire ont, au total, visité les travaux en cours dans sept établissements scolaires de Pointe-Noire. La première étape de cette visite a été le lycée Pointe-Noire 2 où deux bâtiments de quatre salles chacun et la clôture sont en pleine réhabilitation. Le coût des travaux lancés en octobre et qui prendront fin en janvier prochain s'élève à 100 millions FCFA. Outre les deux bâtiments, le bloc administratif sera également réhabilité.

Le CEG Kwame Krumah, dans le 3e arrondissement Tié-Tié a été le deuxième site. Ici, les travaux confiés à la société GEC consistent à l’érection d’un mur de clôture de 202 m. Débutés le1er octobre, la fin de ces travaux est prévue pour décembre. Le Centre d’éducation préscolaire Charles Mynyngou, dans le 1er arrondissement Lumumba a reçu lui aussi la délégation du ministre. Les travaux de réparation concernent la réfection de la toiture, la peinture, le mur de la clôture, l’électricité et la construction des toilettes. Non loin de ce centre, se trouve l’école primaire qui porte le même nom. Là, la réhabilitation concerne le mur de la clôture, la peinture, pour un coût global de 50 millions FCFA. Maître des travaux est NG Services, et le délai d’exécution est de 90 jours.

Au lycée de Mpaka, Anatole Collinet Makosso et sa suite ont procédé à la mise en service des trois bâtiments restés longtemps fermés. Un début de solution pour cet établissement où les effectifs étaient pléthoriques dans les salles. « C’est le minimum que nous sommes en train de faire. Ces enfants se plaignaient des conditions de travail. Il y avait près de 200 élèves par salle, aujourd’hui le nombre est descendu à environ 100 », a reconnu le ministre.

Le ministre a, enfin, visité le CEG Moe Poaty où l’on note la construction des aires de jeux, notamment le terrain de football et celui de handball et le mur de la clôture. « Vous avez dû remarquer que les opérateurs à qui nous confions ces missions exagèrent dans leur évaluation. On est surpris de constater que l’Etat a englouti d’importantes sommes d’argent pour la construction ou la réhabilitation des établissements scolaires, mais quand on va sur le terrain, les réalisations qu'on trouve ne sont pas en adéquation avec l’investissement qui a été effectué », s’est plaint le ministre.

Selon Anatole Collinet Makosso, il revient au gouvernement de ramener à la juste proportion les factures exagérées, car ces opérateurs économiques ont certainement profité de la négligence des autorités. « Ils ont profité d’un contexte pour faire ce qu’ils étaient en train de faire, maintenant qu’ils comprennent que désormais les choses ont changé, chaque fois qu’ils présenteront une facture au ministère, celle-ci fera l’objet d’une contre-expertise avant que le contrat ne soit signé et que le marché ne leur soit attribué », a-t-il martelé.

Revenant sur le bienfondé de cette mission, il a indiqué que cette commission interministérielle devra expertiser tous les travaux confiés aux opérateurs économiques. D’après le ministre en charge de l’Enseignement fondamental, on ne peut pas commander un travail et attendre le dernier jour pour venir inaugurer et relever les manquements. A la fin de ces descentes qui se poursuivront sur l’ensemble du pays, un rapport sera élaboré afin de permettre désormais d’évaluer de façon technique la dépense publique en matière d’éducation.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Le ministre Anatole Collinet Makosso inspectant les travaux de réhabilitation du Centre d’éducation préscolaire Charles Mynyngou, la délégation demandant des explications à un entrepreneur ; crédit photo cabinet

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