Initiative « Le Congo que nous voulons » : la première édition a tenu son pari

Jeudi 3 Mai 2018 - 19:42

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La conférence participative organisée le 2 mai, à Brazzaville, a été un véritable lieu d’échanges tel qu'en témoignent les recommandations formulées après environ quatre heures d’entretien par les organisateurs.

Initié par des jeunes congolais de divers horizons géographiques et évoluant dans plusieurs secteurs d’activité, « Le Congo que nous voulons » a réuni, à l’auditorium du ministère des Affaires étrangères, plusieurs sensibilités nationales autour de quatre thématiques. Il s’agit notamment de Education et formation ; Diversification économique, Entrepreneuriat et emploi des jeunes ; Santé, agriculture et environnement ; Réforme générales. Des thématiques développées par des sachants et des membres du gouvernement comme Anatole Collinet Makosso de l’Enseignement général, Rosalie Matondo de l’Economie forestière et Ange Aimé Wilfrid Bininga en charge de la Justice et des droits humains.

Coordonnateur de l’initiative « Le Congo que nous voulons », Exaucé Bersol Ngambili Ibam a indiqué que cette plate-forme se veut être le rendez-vous citoyen des femmes et des hommes qui constituent les maillons essentiels du développement du Congo. « Il s’agit, ici, du Congo que nous voulons, donc de son avenir que nous devons projeter pour le bonheur et la prospérité de son peuple. Le Congo est notre patrimoine commun. Le Congo notre pays a besoin de nous. Ensemble tentons de faire de la chirurgie. Eh Oui ! La chirurgie fait mal mais elle guérit. Ce n’est que par cette chirurgie que nous apporterons une thérapeutique aux différents maux et comportements pervers souvent décriés qui minent le Congo », a-t-il souligné.

Encourageant les organisateurs de cette conférence participative, le président de la Fondation perspectives d’avenir (FPA), Denis Christel Sassou N’Guesso, a souligné que « Le Congo que nous voulons » est un puissant cri de ralliement et une volonté agissante. « Il s’agit de notre Congo à tous, un et indivisible ; référence est faite à tous les enfants de ce pays, sans distinction d’origine, de sexe, de conditions sociales ou d’idéologie politique », a-t-il dit.

Quelques recommandations

Concernant la première thématique sur l’éducation et formation, les organisateurs ont recommandé, entre autres, le réajustement de l’offre de formation universitaire et professionnelle en fonction du marché de l’emploi par le développement des parcours de spécialisation et de formation par alternance ; la revitalisation du partenariat école/parent pour renforcer l’implication parentale par la restauration du comité parental dans les établissements scolaires. Quant à la diversification économique, ils ont suggéré l’assainissement des finances publiques, le développement du secteur tertiaire, la réduction des importations des produits de première nécessité, l’amélioration du fonctionnement du marché du travail et l’adéquation emploi-compétence.

S'agissant du sous-thème Entrepreneuriat et emploi des jeunes, les initiateurs du « Congo que nous voulons » souhaitent la création des modèles de gouvernance innovant en matière de formation et soutiennent la création des pôles de formation technique et supérieure dans le cadre des partenariats publics/privés, la valorisation de la dynamique des startups, la favorisation de l’épanouissement d’une culture entrepreneuriale en milieu urbain et rural. « Un pays qui veut devenir émergent doit améliorer sa croissance. La diversification économique et l’entrepreneuriat demeurent des leviers essentiels et indispensables à cet objectif », ont-ils précisé.

Parlant de la santé, ils ont mentionné que l’analyse de la situation sanitaire actuelle révèle des problèmes et des défis pour lesquels, le gouvernement se doit d’intensifier les interventions pour lever les goulots d’étranglement et rendre performants les soins de santé́ primaires en vue de s’inscrire dans la perspective des Objectifs de développement durable. C’est ainsi qu’ils ont recommandé de développer une politique sanitaire centrée sur la prévention et l’hygiène, la vulgarisation des bonnes pratiques sanitaires en milieu rural et urbain, l’installation des unités spécialisées dans la prise en charge des maladies rares, l’application des frais réduits pour des personnes handicapées dont le taux de handicap serait à déterminer. A cela, s’ajoutent l’accélération de la réhabilitation de la centrale d’achat des médicaments, la mise en place des mécanismes de gestion rationnelle et transparente des produits et équipements.

« Ce défi passe également par une plus grande mobilisation de tous les acteurs du secteur de la santé et, également, ceux des secteurs connexes. Outre l’augmentation du financement de la santé, l’affectation, l’utilisation rationnelle des ressources disponibles et le partenariat public-privé, on constate un engagement accru des partenaires techniques et financiers et des autres acteurs locaux dans la mise en œuvre de la politique de santé publique », ont-ils souligné.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Denis Christel Sassou N’Guesso posant avec les initiateurs de « Le Congo que nous voulons » ; une vue de la salle/Adiac

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