Intégration sous-régionale : le PIQAC initie le prix qualité pour récompenser les entreprises

Lundi 4 Juillet 2016 - 18:15

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Réuni à Brazzaville, du 27 juin au 02 juillet, le groupe de travail technique politique qualité régionale du Programme infrastructure qualité de l’Afrique centrale (PIQAC), a statué sur le prix qualité régionale qu’il entend mettre en place pour récompenser les entreprises qui s’illustrent dans leur secteur d’activité. Au terme de cette rencontre, la deuxième du genre, la conseillère technique principale du PIQAC, Dorsaf Zangar Labidi, a évoqué pour les Dépêches de Brazzaville le bien-fondé de ce programme, son champ d’action et le but des assises de Brazzaville.

Les Dépêches de Brazzaville (LDB) : Parlez-nous du PIQAC et son but ?

Dorsaf Zangar Labidi (DZL) : Le programme Infrastructure qualité de l’Afrique centrale (PIQAC), a été initié en partenariat avec la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cémac) et la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEAC). Il est financé par l’Union européenne et sa mise en œuvre confiée à l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel. Ce Programme vise essentiellement à faciliter l’intégration régionale en ouvrant le marché entre les différents Etats de cet espace, tout en préservant la sécurité du consommateur. Pour y parvenir, il faut que chaque pays ait une infrastructure qualité régionale assez conséquente pour pouvoir s’assurer de la qualité des produits. Le PIQAC a donc prévu des activités au niveau national et d’autres à connotation régionale.

 LDB : Quel est le champ d’action de ce programme ?

DZL : Premièrement, il y a une composante qu’on appelle élaboration d’une politique qualité régionale. Celle-ci vise à ce que les Etats prennent en considération cette politique qualité qui va être comme un règlement communautaire au niveau de la Cémac et qu’ils la mettent en place dans leurs pays respectifs. Il y a une deuxième composante axée sur des institutions de la qualité. Donc on va élaborer un mécanisme d’harmonisation des normes au niveau régional parce que si vous voulez limiter des barrières techniques du commerce au niveau régional, il faut harmoniser les normes des produits. Dans des pays qui n’ont pas encore des lois sur la normalisation, on va les aider à établir une loi conforme au pratique internationale. L’aspect entreprise et secteur privé seront aussi pris en compte. Le secteur agroalimentaire a été choisi comme prioritaire. Pour ce faire, vingt et une entreprises agroalimentaires seront assistées et emmenées à la certification selon les normes Iso 22 mille qui sont relatives à la sécurité des denrées alimentaires.

LDB : Comment procédez-vous pour que les entreprises soient compétitives ? travaillez-vous en partenariat avec les gouvernements ou vous êtes simplement un programme technique conseil ?

DZL : On a pensé à la pérennisation du Programme donc on doit constituer des gens capables d’assurer plus tard, ce genre d’assistance technique. Donc, on a sélectionné des consultants stagiaires de chaque pays qui ont eu des formations théoriques puis, des entreprises aptes à recevoir ce genre d’assistance technique. Ces consultants stagiaires vont accompagner pendant dix mois, les experts internationaux de l’Onudi afin qu’ils s’imprègnent de la réalité du terrain et pouvoir créer plus tard, le métier de consultant qualité au niveau local.

LDB : Vous venez de tenir à Brazzaville la 2e réunion du groupe de travail technique. Peut-on savoir l’intérêt de cette rencontre ?

DZL : Le groupe de travail technique PIQAC fait référence à deux choses différentes : politique qualité régionale et prix qualité régionale. Ce groupe a été formé par des experts de sept pays bénéficiaires. Autrement, un expert de chaque pays qui s’y connait en matière de politique et prix qualité pour concevoir et élaborer primo, un document sur le prix qualité régionale qui va être validé par la Cémac à la fin de l’activité. Secundo, concevoir un référentiel pré-qualité régionale, pour créer un prix qualité. On a déjà élaboré un premier document sur la politique qualité régionale. Ce groupe de travail a discuté les quatre premiers jours des travaux, sur ce document et a établi ses recommandations, a donné les principales lignes qui doivent y figurer. Depuis hier, on discute sur le référentiel prix qualité ? on a également discuté sur des critères qu’il faut mettre, la périodicité de ce prix, la méthodologie de son organisation, des catégories d’entreprises qui vont bénéficier de ce prix.

Après la validation par la Cémac, en quelle année sera attribué le premier prix ?

DZL : Pour le moment on est en train de monter le dossier qui constitue les critères, la méthodologie de travail, le budget qui doit y avoir. Un prix qualité ne s’attribue pas sur le dossier. Des évaluateurs iront d’abord rencontrer les entreprises candidates pour s’assurer qu’elles répondent aux critères définis. Si tout va bien, on pourra prétendre avant fin 2017, qu’il y ait une organisation d’un prix qualité régionale.

Focalisez-vous plus sur des entreprises BTP ou vous-avez d’autres secteurs d’activités ?

DZL : Pour les entreprises, la certification concerne le secteur agroalimentaire seulement. Pour les laboratoires, c’est tout secteur confondu. Quand on a fait l’analyse des laboratoires, on a remarqué que les laboratoires les plus avancés sont dans le BTP et dans l’analyse microbiologique.    

Guy-Gervais Kitina & Lopelle Mboussa Gassia

Légendes et crédits photo : 

Dorsaf Zangar Labidi, conseillère technique principale du programme PIQAC / photo ADIAC (guy-gervais Kitina)

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