Interview. Ferréol Ngassakys : « Ce que nous n’avons pas pu organiser l’an dernier, nous allons le faire cette année »

Lundi 29 Avril 2019 - 11:54

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Le concept "Lumière d’Afrique" revient cette année avec Miss indépendance après une année d’absence. Ce concours de beauté, autrefois organisé lors du programme dit de la municipalisation accélérée, met en compétition les filles des départements du Congo. Dans l'interview qu'il a accordée aux Dépêches du Bassin du Congo, le président du comité d’organisation annonce les préparatifs de cette élection qui aura lieu le 13 août, à Brazzaville.

Les Dépêches du Bassin du Congo (L.D.B.C.) : Vous avez lancé un concept, "Lumière d’Afrique", mais dont on n’entend plus parler depuis un bon moment. Que se passe-t-il ?

Ferréol Ngassakys (F.Ng.) : Quand on parle de Lumière d’Afrique, c’est beaucoup d’activités. Et, il est vrai que nous avons le concept "Terre sacrée" qu’on a mis un peu en stand-by. On peut dire que c’est peut-être conjoncturel. Mais, nous nous sommes beaucoup plus appuyés sur le concept Miss indépendance; un concours de beauté parrainé par la première dame, Antoinette Sassou N’Guesso. L’année dernière, il n’a pas pu se faire à cause de la conjoncture économique. Soyez certains que le 13 août prochain, dans la salle de banquet du Palais de congrès, à Brazzaville, nous aurons droit à la douzième édition. Nous avons également le projet de mettre sur le marché de nombreux titres que nous avons de "Terre sacrée". Simplement, il faut que nous entrions en studio pour préparer "Terre sacrée acte 5". La musique est intemporelle, je reviens sur Kosmos Moutouari et Sam Mangwana, mais il y a d’autres nouveaux artistes.

L.D.B.C. : Peut-on savoir où vous en êtes avec les préparatifs de cette douzième édition de Miss indépendance ?

F. Ng. : Les préparatifs se passent très bien. En réalité, on va reconduire les mêmes filles. Parce que le Congo traverse une certaine impasse et que ce n’est pas toujours évident, on est obligé de revoir les prétentions. Donc, jusqu’à la dernière minute, nous nous étions vraiment préparés. C’est au dernier moment qu’on a pensé qu’il fallait reculer pour mieux sauter. Ce que nous n’avons pas pu organiser l’an dernier, nous allons le faire cette année. Nous avons déjà commencé à nous entraîner, il y a un casting pérenne. C’est ainsi que nous allons honorer le 59e anniversaire de l’indépendance de notre pays, le Congo.

L.D.B.C. : Quels sont ces filles qui vont concourir ?

F. Ng. : C’est peut-être un peu indiscret. Vous allez les mettre mal à l’aise. Ce qui est sûr, on ne va pas citer les noms. Nous avons Nkouka Loukoula, Patie Nsondé… Ce sont des filles déjà castées, elles sont toutes de Brazzaville. On s’organise à avoir tous les départements représentés. Et, on a une pléiade d’une vingtaine de filles qui vont compétir. Je pense que nous allons démarrer dans deux mois les répétitions ici au siège. C’est toute une organisation qu’il faut faire avec tous ceux qui sont partie prenante : les chorégraphes, les menuisiers parce qu’il y a le décor, l’équipe de son, de lumière à mettre à contribution. Seulement, je ne sais pas si cette année nous aurons des artificiers.

L.D.B.C. : C’est bien de mettre en exergue le concept Miss indépendance. Mais nous constatons souvent que les lauréates ne sont pas suivies après leur élection…

F. Ng. : Ah, non. Je ne vous laisserai pas le dire. Nous avons fait beaucoup d’accompagnement. Il y a certaines miss qui sont à l’étranger, prises en charge par Lumière d’Afrique. Ça c’est une responsabilité parentale en quelque sorte. Mais, vaut mieux faire ce peu. Nous n’avons pas une fondation dédiée à prendre en charge des filles, c’est une famille qui se crée pour elles. Et puis, c’est beaucoup plus pour attirer l’attention des décideurs, des sponsors pour nous aider à faire certaines choses. Nous avons beaucoup fait. Depuis 2007, nous accompagnons ces filles-là. Nombreuses se sont épanouies grâce à ce concept. Je pense toujours à ma chère épouse qui les entretient (...) Pourquoi pas demain avoir une Fondation Lumière d’Afrique pour faire des appels de don, ouvrir une école pour permettre à ces jeunes d’être mieux outillées afin de mieux affronter la vie?  Nous ne sommes pas une société financière mais nous faisons avec le cœur pour aider tel que nous pouvons.

L.D.B.C. : Peut-on dire qu'il y a un satsfecit depuis le lancement de ce concept ?

F. Ng. : Personnellement, je peux dire oui. Certes, nous avons mis plus l’accent sur Miss indépendance mais, je suis aussi très musical. Nous soutenons beaucoup de jeunes, on n’a pas toujours besoin de faire du bruit. La musique, c’est notre créneau. Nous allons voir avec nos partenaires comment booster la production audiovisuelle. 

L.D.B.C. : Pour terminer, à quand l’acte 5 de "Terre sacrée" ?

F. Ng. : Nous dirons aux mélomanes que c’est très bientôt. Nous allons plus donner de coloration. Parce que nous étions fixés sur deux anciens : Sam Mangwana et Kosmos Moutouari. Vous savez, ils ont encore des choses à nous faire découvrir, aujourd’hui, on pleure l’artiste musicien, le poète Simaro Massiya; Sam Mangwana n’est pas en reste. C’est un grand musicien. Nous avons fait de manière continue avec Kosmos Moutouari. Mais avec l’acte 5, nous allons ouvrir pour relancer des nouveaux artistes et des anciens aussi; le concept étant toujours le même. Nous voulons donner à ces jeunes la chance de prester sur un même support avec les anciens pour pouvoir les encadrer, les encenser. La sortie de l’acte 5 est prévue pour la fin de cette année ou début 2020.  

Propos recueillis par A Ferdinand Milou

Légendes et crédits photo : 

Ferréol Ngassakys

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