Interview. Gabrielle Eboma : « Ce sont des pièces uniques »

Mardi 8 Novembre 2016 - 19:45

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Les fashionatas ont apprécié, du 13 au 15 octobre au Pullman Grand Hôtel de Kinshasa, les parures assez particulières portées par certains mannequins de la 5e Congo Fashion Week, des joyaux mis à leur disposition par une vendeuse de bijoux belge d’origine congolaise. Installée dans la capitale depuis trois ans, Gabrielle Eboma dit avoir fait précédemment ce commerce de créations exclusivement africaines en Chine et au Japon avec succès contribuant à la vulgarisation de la culture de son continent d’origine. Dans cet entretien avec Les Dépêches de Brazzaville, elle présente son activité.

 

Un aperçu des bijoux Tamacali exposés et vendus par Gabrielle Eboma à la 5e Congo Fashion WeekLes Dépêches de Brazzaville : Comment pourrait-on vous présenter à nos lecteurs ?

Gabrielle Eboma  : Je suis Gabrielle Eboma. Je vends des bijoux typiquement africains faits à la main. Ce n’est pas moi qui les crée. Je les achète auprès des fabricants dans toute l’Afrique et j’essaie de les distribuer et les vendre partout où je peux le faire. Je veux toujours rester dans ce contexte parce que je suis une pagnifik. Je tiens à ce que nos frères et sœurs africains arrêtent d’envier les autres et cherchent plutôt à vulgariser notre culture.

L.D.B. : Peut-on savoir d’où viennent les bijoux qui ont été vus sur le catwalk de la 5e Congo Fashion Week ?

G.E.  : Ils viennent de Bamako au Mali, de la marque Tamacali. D’habitude, j’achète chez cette artiste malienne ou ailleurs et je les revends.

L.D.B. : Avez-vous une boutique à Kinshasa où l’on peut se procurer ces bijoux africains ?

G.E.  : Non. Pour l’instant, je vends à la maison et lors des manifestations à l’instar des festivals comme le Congo Fashion Week auquel nous participons maintenant. Je prends part aussi à des expositions.

L.D.B. : D’ordinaire, les bijoux que vous proposez sont en quelle matière ?

G.E.  : Les matières sont diverses. C’est des perles, des petites pierres du Mali, des coquillages qui viennent de la mer. Et la majorité des bijoux que je vends sont en perles, ce sont de vraies perles.

L.D.B. : Parlez-nous un peu plus de vos pièces. Elles doivent avoir un certain coût, est-ce que tout le monde peut se les offrir ?

G.E.  :. Il y en a qui coûtent très cher, c’est vrai mais certaines ont un prix démocratique. Mais il faut savoir que ce sont des pièces uniques. Des fois, il y a des boucles d’oreilles avec des colliers assortis. Des colliers ras le cou et certains qui sont à la mode, longs et descendent très bas. Devant, ils arrivent jusqu’au nombril et derrière, ils dépassent les genoux. Il y a aussi des écharpes en collier. Des masques en bronze faits par des artisans.

L.D.B. : Qu’est-ce que vous appelez un prix démocratique  ?

G.E.  : Il y en a qui coûtent quinze dollars, par exemple. Je vous parle des dollars parce qu’ici c’est commun de voir les produits vendus dans cette devise.

 

Propos recueillis par

Nioni Masela

Légendes et crédits photo : 

Un aperçu des bijoux Tamacali exposés et vendus par Gabrielle Eboma à la 5e Congo Fashion Week

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