Interview. Isabelle Oyoukou: "Notre fédération des Mucodec est engagée aux côtés des femmes"

Jeudi 7 Mars 2024 - 17:45

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À l'occasion de la journée dédiée à l'égalité des droits entre les hommes et les femmes célébrée cette année sur le thème « Investir en faveur des femmes : accélérer le rythme », Isabelle Oyoukou, cheffe de service du social aux Mutuelles congolaises d'épargne et de crédit (Mucodec), répond sur les spécificités des actions en faveur du genre.

Les Dépêches de Brazzaville (L.D.B.) : Existe-il une spécificité propre à l'accès au crédit en faveur des femmes ?

Isabelle Oyoukou (I.O.) : L'accès à nos services financiers, qu’il s’agisse du crédit ou de l'épargne, ne répond pas aux critères spécifiques au genre. Néanmoins, nous avons mis en place un programme qui favorise le renforcement des capacités des femmes. Par exemple, l'offre de crédit à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, le 8 mars. Son plafond s’élève à 1 000 000 FCFA. La somme empruntée est remboursable en douze échéances. Avec l'obtention de ce crédit femme en action, la bénéficiaire peut investir par exemple dans la formation, l’équipement de production, l’achat de semences et d’engrais, l’approvisionnement ou encore le transport de marchandises. Il constitue un véritable levier d’autonomie financière pour les femmes qui entreprennent.

L.D.B. : Comment se déroulera la célébration de la Journée internationale de la femme de cette année ?

I.O. : Notre fédération des Mucodec est engagée aux côtés des femmes. Elle adhère à cette journée dédiée à l'égalité des droits entre les hommes et les femmes, une occasion de mettre en lumière les défis auxquels les femmes du monde entier sont confrontées. L'ensemble du personnel féminin, en dehors de nos agences à l'intérieur du pays, effectuera son temps de travail habituel. A partir de 15h30, nous organiserons une communication sur le cancer du sein et du col de l'utérus. Ce sera l'occasion de sensibiliser les femmes à l'importance du dépistage, des mesures préventives et de la bonne prise en charge. Deux conférences, suivies d'un banquet convivial, auront lieu à Brazzaville et à Pointe-Noire. Le lendemain, 9 mars, nous avons prévu des séances de « zumba », des activités sportives animées par des coaches, mélange de danses et d'exercices physiques visant à promouvoir la santé et le bien-être des femmes.

L.D.B. : Comment s'effectue la parité du genre au sein de votre fédération ?

I.O. : Certes, cela relève du service des ressources humaines. Mais, en tant que cheffe de service d'un département transversal au sein de la société et vingt-six ans d'ancienneté, je peux affirmer que l'égalité entre les hommes et les femmes au sein de notre société est effective, ne fût-ce qu'au plan salarial ou salaire égal. Pour un poste équivalent, l'index de l'égalité salariale homme femme est un des indicateurs respectés. Nous bénéficions de rémunérations égales entre les hommes et les femmes pour un travail identique. Au niveau du comité de direction, deux femmes siègent sur un effectif de douze membres. J'en appelle à cette accélération de non exclusion préalable au sein de toutes les sociétés congolaises. C'est à ce titre, me semble-t-il, que nous mettrons en lumière une société dont le droit fondamental régira le genre.

 

 

 

 

 

Propos recueillis par Marie Alfred Ngoma

Légendes et crédits photo : 

Isabelle Oyoukou

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