Interview. Marie-Thérèse Massamba : « […] C’est toujours mieux de travailler en chaîne »

Mardi 29 Mai 2018 - 20:16

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La directrice d’Equation Bio, une petite entreprise spécialisée dans la transformation et la valorisation du soja, a été couronnée, le 17 mai à Paris, en France, dans la catégorie du Trophée de l’entrepreneuriat du monde. C’était à l’occasion de la cinquième édition du concours entrepreneuriat au féminin, un rendez-vous qui visait à promouvoir et favoriser la prise de responsabilité des femmes dirigeantes.

Les Dépêches de Brazzaville (L.D.B.) : Vous venez de remporter le prix du concours entrepreneurial au féminin. Qu’est ce qui a milité en votre faveur ?

Marie-Thérèse Massamba (M.T.M.) : Avant d’être sélectionnée par la fondation Sounga pour représenter le Congo à cet événement, j’ai participé à une formation de six semaines en entrepreneuriat, organisée par cette fondation.  

L.D.B. : En quoi consiste votre projet ?

M.T.M .: Mon projet consiste à transformer le soja, ce produit riche en valeur nutritionnelle en biscuit. Avec les déchets du soja, nous fabriquons les aliments de bétail et les fertilisants pour le sol. Equation bio transforme également les fruits et légumes de notre pays en « amuse-gueule ». C’est une façon pour nous de permettre aux Congolais de consommer plus de fruits, chose qu’ils ne font pas assez. Au départ, c’était difficile de faire accepter mes produits.

L.D.B. : Quels sont vos projets à court, moyen et long terme ?

M.T.M. : Je souhaite approfondir ma formation sur la fabrication des biscuits et du lait en poudre, à base du soja. Je souhaite, de même, obtenir une vaste étendue de terre afin de cultiver du soja. Ce que j’utilise vient du Cameroun et une toute petite quantité de Loudima. J’envisage ouvrir un complexe industriel afin de travailler dans de bonnes conditions.

L.D.B.: Evoluez-vous seule ou avec des partenaires à travers le monde ?

M.T.M. : Je travaille avec une structure basée en République Tchèque, appelée Deza Tech sarl. Au plan national, je n’ai personne. Je profite donc de vos colonnes pour lancer un appel aux autorités ainsi qu’à toute personne qui désire se joindre à moi pour collaborer car, il est toujours mieux de travailler en chaîne.

L.D.B .: Parlez-nous de votre parcours académique et professionnel.

M.T.M. : J’ai un doctorat en médecine et j’ai également suivi des cours spécialisés en pédiatrie. Je possède un diplôme en nutrition. Ce qui m’a permis de travailler à l’hôpital Blanche-Gomes comme chef de service en pédiatrie puis à celui de Makelékélé.

L.D.B. : L’entrepreneuriat est-il un domaine difficile ?

M.T.M. : Rien n’est facile ni gratuit dans ce monde. Tout est difficile et facile en même temps. Il faut avoir une vision. Quand j’ai commencé à faire le soja, personne ne m’avait encouragé mais, je n’ai pas lâché. Le  travail est encore fait de façon artisanale. En dépit de tout, j’ai remporté un prix international parmi d’autres projets dynamiques.

 

Propos recueillis par Lopelle Mboussa Gassia et Rude Ngoma

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