Investissements publics : améliorer le processus de sélection des secteurs prioritaires

Jeudi 4 Mai 2017 - 19:00

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Ces réformes du secteur des finances publiques jugées nécessaires permettraient à l’Etat congolais d’accroître et de diversifier ses sources de revenus. Lors de la présentation d’une étude financière sur le Congo, le jeudi 4 mai, à Brazzaville, des experts de la Banque mondiale ont invité les autorités du pays à revoir les investissements destinés aux secteurs agricole et énergétique.   

Lancée le mercredi 3 mai, à Brazzaville, la semaine de partage de connaissances sur les activités de la Banque mondiale au Congo se poursuit, avec la présentation ce jeudi de la Revue de la gestion des dépenses publiques et de la responsabilité financière.

Cette activité s’inscrit dans le cadre des préparatifs d’un nouveau partenariat d’appui au Congo pour 2018-2022. Il est important, avant d’élaborer ce cadre, estime le représentant résident de la Banque mondiale au Congo, Djibrilla Issa, de procéder d’abord à une analyse des procédures et à l’exécution des dépenses publiques afin d’en assurer une meilleure efficacité.

« Mettre en œuvre des réformes de la gestion des finances publiques pour stimuler la croissance et assurer le partage de la prospérité », tel est le thème retenu pour cette session d’échange concernant la revue de la gestion des finances publiques. Les dépenses d’investissement entreprises par l’Etat ont été jugées inefficaces, notamment dans les domaines agricole et énergétique.

Entre 2008 et 2009, le gouvernement a pu, par exemple, injecter plus de 1000 milliards FCFA dans la construction d’un barrage et une centrale électrique, mais l’accès à l’électricité n’a pas été amélioré.

C’est le même cas pour la filière agricole, constate le document de la Banque mondiale, car les dépenses gouvernementales ont été « plus faibles » que prévues à cause d’une faible dotation budgétaire et d’un faible taux d’exécution. De manière générale, les allocations budgétaires dans l’agriculture pendant la période d’enquête (2008-2012), ont été en deçà de 10% du PIB recommandé par l’Union africaine.       

« Le gouvernement congolais gagnerait à améliorer le processus de sélection, à accroître la planification et la coordination de ses investissements et à envisager une décélération du rythme des dépenses d’investissement », pensent les auteurs de l’étude.   

 C’est pourquoi, ils suggèrent aux autorités congolaises en matière d’énergie d’aborder les questions de coordination dans la programmation de la planification des investissements et de mettre en œuvre des réformes sectorielles en matière de distribution d’énergie, afin de réduire les pertes techniques et commerciales. Quant à la réforme de la filière agricole, aux pouvoirs publics de s’assurer que les ressources limitées soient utilisées de façon efficiente et efficace.

Signalons que cette étude analytique du partenaire de la Banque mondiale sur la situation macroéconomique, s’est également intéressée aux dépenses publiques dans le secteur de la santé et de l’éducation, y compris à la chaîne de recettes de l’Etat.    

L’une des intervenantes du jour Seynabou Sakho, directrice sectorielle de la Banque mondiale, de rappeler au gouvernement que la période d’embellie ayant permis une plus grande marge budgétaire de 2008 à 2013, «le gouvernement devrait renforcer sa capacité de mettre pleinement en œuvre son processus de budgétisation et de réduire l’usage excessif des procédures exceptionnelles dans l’exécution du budget en respectant les directives de la Cémac », a-t-elle martelé.  

Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

- Les parties prenantes en pleine session - Lors des échanges

Notification: 

Non