IRDH : l'ONG déplore l’issue du dialogue politique de la Cité de l’UA

Mardi 18 Octobre 2016 - 20:23

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Pour cette organisation, en effet, « le dialogue politique » devrait construire la légitimité du pouvoir intérimaire organisateur des échéances électorales.

Dans son bulletin n°027 du 18 octobre, l’Institut de recherche en droits humains (IRDH) a déploré que le facilitateur désigné par l’Union africaine (UA), Edem Kodjo, n’a pas réussi à obtenir des compromis entre la famille politique du chef de l’État, ses protagonistes qui continuent à manifester leur désapprobation et des forces sociales qui ont quitté la salle de négociation de la Cité de l’UA.

Pour l’IRDH, en effet, l’accord politique du 17 octobre 2016 est inopérant. Car, a fait observer cette structure, il ignore des forces politiques et sociales importantes, se construit en dehors du cadre constitutionnel et hypothèque l’avenir de l’État de droit.

Pour cette structure, le dialogue inclusif ne devrait ménager aucun effort afin de produire un accord et un pouvoir intérimaire légitimés par la famille politique du chef de l’État et d’autres forces vives qu’incarnent notamment la Conférence épiscopale nationale du Congo, des organisations de la société civile comme la Voix des sans-voix, les Amis de Nelson Mandela, la Nouvelle société civile du Congo, l’Asadho, l’Acaj, le Conseil de l’apostolat catholique du Congo, l’AETA, Cafco, UNPC, LIFDED, RRSSJ et l’IRDH; ainsi que des partis politiques de l’opposition a l’instar du Rassemblement (UDPS, G7, Ecidé, Fonus, MLP, MSR, ARC, Unadef, Unafec…) et le MLC, ainsi que leurs personnalités politiques, comme Étienne Tshisekedi wa Mulumba, Moïse Katumbi Chapwe et Eve Bazaiba Masudi. Un bon accord, a souligné l’IRDH, devrait aider à juguler la crise politique et épargner le pays d’autres violations des droits humains. Et pourtant, a-t-il fait constater, la preuve que la crise s’intensifie est constituée des appels aux manifestations de protestations politiques, dont l’observation de la ville morte, ce 19 octobre, au lendemain de la signature dudit accord, et la radicalisation du discours de certains membres de la famille politique au pouvoir.

Cet Institut, qui dit reconnaître l’extrême difficulté politique dans laquelle se retrouvent les hauts magistrats et les membres de la Céni, pense que ce ne sont ni les stratégies techniques de la centrale électorale ni le nombre d’arrêts de la Cour constitutionnelle qui sauront résoudre une crise qui est fondamentalement politique. C’est dans cette optique qu’il en appelle aux forces vives d’amplifier le plaidoyer afin de continuer à chercher des plus larges compromis nécessaires à la gestion du pays ; de trouver la date exacte de l’organisation de l’élection présidentielle et de la passation paisible de pouvoir ; de mettre fin à l’instrumentalisation du pouvoir judiciaire et de la Céni ; de cesser de recourir intempestivement à la Cour constitutionnelle, chaque fois qu’il faut prendre une décision politique courageuse, et de libérer les prisonniers politiques et d’opinion, en lieu et place des personnes jugées et reconnues coupables des crimes contre l’humanité qui sont imprescriptibles.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Le directeur général de l'IRDH, Me Hubert Tshiswaka (en chemise blanche), lors d'une réunion tenue à Kinshasa /photo Adiac

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