Journée africaine de la jeunesse : les lycéens sensibilisés au dividende démographique

Jeudi 2 Novembre 2017 - 18:00

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La commémoration en différé de l'événement à Brazzaville a été une occasion, pour le ministère de la Jeunesse et de l’éducation civique, de s'entretenir le 2 novembre, avec des élèves de quelques établissements scolaires de la place.

L’objectif principal de la célébration a été la vulgarisation du mouvement « Sois le futur aujourd’hui ». Ce mouvement place les jeunes au premier rang du développement de l’Afrique et de l’exploitation du dividende démographique ainsi que du lancement du référentiel du modèle de l’Union africaine. Commémorée en différé en 2017, cette journée a eu pour thème : « La jeunesse africaine pour un dividende démographique ».

Les vulgarisateurs du concept dividende démographique ont expliqué aux lycéens l’impérieuse nécessité qu’a l’Etat d’élaborer les politiques de développement dans les pays africains en général et au Congo en particulier, en prenant en compte la tranche juvénile.

En effet, les différentes approches stratégiques, dans le contexte de la transition démographique en cours au Congo, indiquent bien que sur une population estimée à 4 600 000 habitants, il y a 60% de jeunes et le ratio de dépendance jeunesse est très élevé, soit 66,4%. Le taux de croissance démographique est de 2,8% en moyenne par année.

Les agents du ministère de la Jeunesse et de l’éducation civique, en collaboration avec les vulgarisateurs des nouveaux concepts, ont également profité de l’occasion pour faire la promotion auprès des lycéens sur le code juvénile de bien-être. Ce code retrace les 100 engagements du citoyen congolais dont la ponctualité, l’assiduité, le respect d’autrui, l’honnêteté, la lutte contre la paresse, le laxisme, la violence, les manifestations illégales et autres.

« Pour ne pas que les jeunes deviennent une charge pour l’Etat, il faut que les autorités du pays investissent dans la jeunesse. Les politiques de l’emploi, entrepreneuriat, éducation, santé, développement des compétences, droit, gouvernance, doivent prendre en compte la dimension jeune », a indiqué Christ Ahoue, élève en classe de 1ère au lycée Nganga-Edouard.

Les lycéens ont été également sensibilisés aux méfaits des grossesses précoces. Selon l’enquête sérologique 2010-2011, au Congo, l’âge moyen des premiers rapports sexuels est de 15 ans. C'est ainsi que 33% des jeunes de 15 à 19 ans ont déjà une vie féconde.

Donc, l’ampleur du phénomène des grossesses précoces est très inquiétante. Elle a plusieurs méfaits dont la déscolarisation, les infections sexuellement transmissibles, la fistule pour les filles et les conflits intergénérationnels ou entre les familles.

Les vulgarisateurs des nouveaux concepts ont demandé aux lycéennes de s’abstenir, d'éviter des attouchements et d’opter pour le planning familial.  

« L’honneur d’une fille, c’est lorsqu’elle est un exemple pour ses camarades et une valeur pour ses parents. Mais lorsqu’une fille est enceinte, elle devient la risée de toute la communauté et un objet de honte pour sa famille. Toutes les religions condamnent les rapports sexuels avant le mariage, donc les parents d'une telle fille ressentent un échec personnel sur l’éducation qu’ils auraient donnée à leur progéniture et deviennent très durs à son égard et envers tous les autres enfants de la famille », a reconnu Rema Ngakosso, élève en terminale A, au lycée de la Révolution.

Rappelons que la première phase de la campagne de sensibilisation aux concepts dividende démographique et grossesse précoce a concerné les lycées Chaminade, Révolution, Nganga-Edouard, Camara-Laye et Anne-Marie-Javouhey.

Fortuné Ibara

Légendes et crédits photo : 

Un agent de sensibilisation face aux lycéens (Adiac)

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