Journée africaine de l’environnement : les populations invitées à la citoyenneté écologique

Mardi 3 Mars 2020 - 18:24

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La Journée africaine de l’environnement est célébrée chaque 4 mars. A cette occasion, le gouvernement de la République a rendu public une déclaration lue par la ministre de tutelle, Arlette Soudan-Nonault, le 3 mars, invitant les populations à la citoyenneté écologique afin de protéger le secteur.      

Cette journée, a indiqué la ministre du Tourisme et de l’Environnement, coïncide avec la commémoration de la mémoire d’une très grande femme qui a laissé son empreinte sur la cause environnementale, à savoir : Wangari Muta Maathai, citoyenne de nationalité kenyane, Prix Nobel de la Paix. Elle a marqué sa génération par sa passion pour la nature, la plantation des arbres, la création d’une ceinture verte et la lutte contre les érosions. C’est un modèle de militantisme rare sur le continent africain, et qui mérite d’être suivi. 

« La journée que nous célébrons aujourd’hui vise à conscientiser les populations africaines sur les problèmes spécifiques que connait notre continent et sur la nécessité de préserver nos écosystèmes et notre environnement pour notre propre bien et pour celui des générations futures. L’environnement, qui représente l’un des trois piliers du développement durable de nos États, doit être au centre de nos vies », a déclaré Arlette Soudan-Nonault.

Depuis l’adoption en 1968 de la convention africaine sur la conservation de la nature et des ressources naturelles, les problématiques environnementales du continent n’ont pas changé. A la protection de la nature et des ressources naturelles, s’ajoute celle de la préservation de la couche d’ozone détériorée au fil des années par la croissante industrialisation des pays du nord. Nombreux sont donc les défis environnementaux que le continent doit relever.

Il s’agit en premier lieu de la sauvegarde du Bassin du Congo. Vaste massif forestier d’environ 230 millions d’hectares, le Bassin du Congo est la seconde forêt tropicale au monde en termes de surface après l’Amazonie. C’est l’une des plus grandes réserves biologiques de la planète.

« Les forêts du Bassin du Congo contribuent à l’amélioration de la qualité de l’air que nous respirons, jouent un rôle déterminant dans le ralentissement du réchauffement climatique en stockant et séquestrant du carbone et contribuent à l’écosystème des populations riveraines. Bien que le taux de déforestation que connait notre pays soit l’un des plus faibles du monde, notre forêt n’en est pas moins menacée du fait de son exploitation par une population en forte croissance. Cette disparition provoque des émissions de gaz à effet de serre, avec des répercussions sur le changement climatique mondial. Il est donc de notre devoir de les protéger et il en va de même pour ce gigantesque puits de carbone que sont les tourbières, à la fois trésor national et, si nous n’y prenons garde, gigantesque bombe à retardement pour l’humanité », a poursuivi la ministre.  

Promouvoir un écotourisme de vision

La mise en œuvre du programme de gouvernement du Président de la République, chef de l’État, Denis Sassou N’Guesso, “La marche vers le développement’’, dont les grands axes portent sur l’industrialisation et la modernisation du Congo, doit donc être sous-tendue par une gestion durable de l’environnement, pour garantir la santé des populations, l’assainissement des villes, la conservation et la gestion durable des ressources naturelles, l’atténuation des pollutions sur l’air, l’eau et le sol congolais.

L’aménagement des parcs nationaux et la promotion du partenariat entre l’État et les fondations où les sociétés privées devraient permettre de promouvoir un écotourisme de vision, qui sans nul doute, contribuera de manière substantielle à l’accroissement de la richesse nationale. De même, l’approche participative impliquant les autorités et les populations locales, le secteur privé et la société civile doit accentuer l’éducation des populations, particulièrement à la citoyenneté écologique, afin d’accroître leur niveau de conscience concernant la protection de l’environnement.      

A ce sujet, la récente publication d’un sondage réalisé au Congo par un institut américano-sud-africain et intitulé “Africain Youth Survey 2020” est un motif d’encouragement. Effectuée auprès des jeunes de 18 à 24 ans, il démontre que 62% des jeunes congolais interrogés se disent directement concernés par la défense de l’environnement et que 74% d’entre eux sont préoccupés par les risques de braconnage, de trafic des animaux sauvages et d’atteinte à la biodiversité. Parmi les quatorze pays africains où ce sondage a été effectué, la jeunesse congolaise figure dans le peloton de tête de ceux où elle jouit du plus haut taux de conscience écologique. « Ces résultats encourageants sont le fruit du travail pédagogique inlassable mené depuis des décennies par le chef de l’État, Denis Sassou N’Guesso. Et ils sont pour nous tous une injonction à faire toujours plus et mieux pour la préservation de notre cher pays », a-t-elle conclu.    

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Photo: la ministre du Tourisme et de l’environnement lisant la déclaration au nom du gouvernement (crédit photo/ ADIAC)

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