Journée de la République : l’unité nationale au coeur des festivités commémoratives

Samedi 29 Novembre 2014 - 14:00

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Le 56e anniversaire de la proclamation de la République du Congo a donné lieu à une importante cérémonie sous l'autorité du président de la République, Denis Sassou N’Guesso. Le ministre de la Justice et des droits humains, Aimé Emmanuel Yoka, à qui revenait la tâche de faire l’évocation de la République, s’est contenté d’édifier l’assistance sur les notions de République, de démocratie et d’État de droit, souvent confusément interprétées.

Aimé Emmanuel Yoka n’a pas voulu rafraîchir la mémoire collective en restituant le contexte dans lequel s’était déroulé ce moment mémorable, le 28 novembre 1958, deux ans avant l’indépendance du Congo. Un discours de circonstance aux allures tantôt d’une plaidoirie tantôt d’un cours magistral digne d'être délivré dans un amphithéâtre de l’université.

Selon l’orateur, la République est fondée sur le respect des lois et règlements qui la régissent. La responsabilité des dirigeants d’une  république, a-t-il insisté, est de faire valoir une justice équitable qui se départit du tribalisme, de l’arbitraire et de tout autre vice.

L’Etat de droit, a-t-il expliqué, est, du point de vue métaphorique, le fils aîné de la république. En outre, a-t-il poursuivi, la démocratie parait d’une compréhension un peu plus aisée dans l’imaginaire collectif parce qu’elle consacre un pouvoir quasiment naturel et décrété depuis l’antiquité grecque. Par contre l’Etat de droit, a-t-il martelé, ne  renvoie pas exactement à la même compréhension au niveau des acteurs sociaux.

Situant le contexte dans lequel le Congo célèbre cet événement,  le ministre de la Justice et des Droits humains est arrivé  à s’interroger sur le débat des réformes institutionnelles qui prend corps dans la société congolaise  sans pour autant que les autorités habilitées aient avancé un seul argument dans ce sens. Ce débat, a-t-il signalé, s’invite lui-même au sein de la société sans qu’aucune personne le commande.

Ainsi, il a rappelé que le Congo a tant souffert des guerres fratricides qui ont ruiné considérablement son tissu socio-économique. Actuellement, a-t-il indiqué, le Congo a besoin de la paix et de la stabilité pour mieux asseoir une  république juste et équitable qui tourne définitivement le dos à la violence. En plus, a-t-il renchéri, si les réformes institutionnelles interviennent, elle devront obéir à une démarche juridique qui ne doit pas être imposée au peuple congolais. De ce fait, a-t-il dit, il revient aux Congolais d’avoir une certaine lucidité sur   la question du choix et surtout du bon choix ; car, a-t-il expliqué, nul ne peut contraindre autrui à commettre un acte contre son gré. Le ministre de la justice a ainsi interpellé la conscience collective des Congolais  à un véritable sursaut national qui leur commande de faire des choix judicieux déterminants pour leur avenir.

En outre, il a annoncé que jusqu’au moment où il délivrait son discours, aucun Congolais ne s’est déjà déclaré candidat à l’élection présidentielle de 2016. Comme pour dire que toute la surchauffe qui gagne la cité actuellement n’est fondée sur aucun élément matériel, sinon sur la spéculation. 

Bien au contraire, a déclaré le ministre de la Justice et des Droits humains, les Congolais devraient actuellement mettre à profit ce 56e anniversaire de la proclamation de leur république pour renforcer l’unité et la cohésion nationales en se  situant dans la stricte orientation que leur donne la devise nationale, à savoir : unité-travail-progrès.

 

 

 

 

 

 

Roger Ngombé

Légendes et crédits photo : 

Une vue de l'assistance