Journée internationale de la femme : la jeune fille du Kouilou encouragée à faire de longues études

Lundi 10 Mars 2014 - 18:00

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À l’occasion de la célébration de la Journée de la femme, le 8 mars à Mvouti dans le Kouilou, les autorités départementales ont encouragé la femme et la jeune fille à s’engager davantage pour jouer effectivement leur rôle dans le développement de la nation

La célébration de la 104e Journée internationale de la femme à Mvouti dans le Mayombe a été marquée par une marche citoyenne des femmes. Celle-ci a eu pour point de départ la gare, pour s'achever à la poste où les femmes, venues des différentes sous-préfectures du Kouilou et des administrations basées à Pointe-Noire, ont été accueillies au siège de la mairie par le préfet du département du Kouilou, Fidèle Dimou, après avoir parcouru 1km de marche. Après celle-ci, les directeurs départementaux notamment, celui de la Promotion de la femme du Kouilou, Eusèbe Dzalamou, et celle de l’Intégration de la femme au développement, Marie-Jeanne Steimbault, ainsi que la marraine de cette cérémonie, Valérie Ossié, ont réuni les femmes de ce département autour du thème : « L’égalité pour les femmes, progrès pour toutes et tous ».

Dans son mot de bienvenue aux différentes délégations, le sous-préfet de Mvouti, Dieudonné Mboumba, a exhorté les parents à prendre leurs responsabilités pour encourager les jeunes filles à étudier et que les femmes s’élèvent pour le développement de l’économie du pays.

Cependant dans son exposé sur le thème international, Marie-Jeanne Steimbault a fait l’historique de cette journée avant d’indiquer que dans chaque société, la femme a un rôle à jouer. Pour elle, cette égalité se situe dans plusieurs domaines notamment les droits de l’homme, le droit à la vie, le droit aux bonnes conditions de travail, à la liberté, à la paix et à la sécurité. « Le 8 mars est aussi l’occasion de faire le bilan de ce qui a été déjà fait et de ce qui reste à faire. Car notre combat est aussi nous-mêmes qui manquons d’engagement. Nous devons nous engager car l’opportunité nous a été donnée », a-t-elle souligné.

De son côté, le directeur départemental de la promotion de la femme du Kouilou, Eusèbe Dzalamou, a rappelé que les femmes représentent 52% de la population congolaise mais restent, malheureusement, la couche la plus fragile dans la société. Elles sont confrontées à plusieurs obstacles et pesanteurs qui entravent leur évolution, entre autres : le manque de volonté, de détermination, la facilité, la sexualité précoce, l’irresponsabilité des parents, les mariages arrangés... C’est pourquoi il les a incitées à prendre des décisions visant le progrès et le développement. « J’exhorte les parents à encourager les jeunes filles à faire de longues études pour leur permettre d’occuper de grands postes », a martelé Eusèbe Dzalamou.

Les autorités encouragent le travail coopératif

Intervenant à son tour, la Secrétaire du conseil départemental du Kouilou, Valérie Ossié, a exhorté les femmes à la vie communautaire pour plus d’efficacité dans la lutte contre la pauvreté. « La lutte pour l’égalité des femmes et des hommes et la lutte contre la pauvreté sont étroitement liées. L’objectif de la réduction de la pauvreté ne peut être atteint que si les femmes sont intégrées dans le processus de développement. Malgré le fait que les femmes jouent un rôle important dans la société elles sont confrontées à plusieurs problèmes qui empêchent leur pleine participation dans le processus. C’est pourquoi nous avons pris l’engagement d’encourager ces femmes à leur autonomisation », a renchéri la marraine de la cérémonie, qui a ajouté : « Les femmes devraient savoir que, la lutte contre la pauvreté n’est possible que si elles sont unies dans le travail. Leur regroupement en coopératif leur permettra de bénéficier de l’aide de l’État car, l’union fait la force », a-t-elle encouragé.

Enfin, clôturant la cérémonie, le premier citoyen du Kouilou, Fidèle Dimou, a appelé les directeurs départementaux de la Promotion de la femme et l’intégration de la femme au développement de son département à communiquer davantage avec les femmes, plutôt que d’attendre le 8 mars pour le faire. « À nos jeunes filles qui sont à l’école, il faut beaucoup travailler pour que le Kouilou soit parmi les meilleurs départements où les filles émergent le mieux. C’est notre devoir à nous tous, parents, enseignants, responsables administratifs, d’encadrer nos enfants pour que l’avenir de notre département soit lumineux », a-t-il conclu.

Charlem Léa Legnoki

Légendes et crédits photo : 

La marche des femmes le 8 mars à Mvouti. "crédit photo adiac