Journée internationale de l’enfant africain : les enfants de la rue de Pointe-Noire croient à la réussite

Samedi 18 Juin 2016 - 18:45

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Célébrée le 16 juin de chaque année, la Journée internationale de l’enfant africain a été marquée à Pointe-Noire par les témoignages émouvants de certains enfants de la rue, pensionnaires des centres d’accueil de Pointe-Noire qui ont redonné l'espoir de réussir à leurs confrères et consœurs qui sont encore inquiets de leur situation. La cérémonie a été organisée hier au Centre culturel Tati Loutard par le Samusocial de Pointe-Noire qui assure la coordination du Réseau des intervenants sur le phénomène des enfants de la rue 

La 26e édition de la Journée de l’enfant africain a été organisée par le samusocial en partenariat avec Cowbell et Ragec dans l’objectif de donner le sourire et la joie aux enfants, a souligné Thomas Gaboriau, directeur du Samusocial Pointe-Noire. « La Journée internationale de l’enfant africain est une journée pour les enfants. L’objectif était qu’ils se fassent plaisir et qu’on puisse parler de leur situation pour la reconnaissance de leurs droits. Mais, avant de faire le plaidoyer et la mobilisation il est important de donner le sourire aux enfants, de leur permettre de s’amuser au moins pendant cette journée».

Près de 200 enfants venus des sept structures d’accueil et de prise en charge, membre du Réseau des intervenants dans le phénomène des enfants en rupture (Réiper) ont partagé le repas en famille et participé aux activités culturelles liées à la culture congolaise. Ces activités culturelles, consacrées au théâtre et à la danse ont permis aux enfants de s’éclater et d’exprimer diversement leur talent devant les encadreurs, les directeurs départementaux et ou leur représentant.

« Je suis très content parce que la cérémonie s’est bien passée dans un environnement festif. Tout le monde a répondu présent: les membres du Réiper, le Centre de mineur de Mvou-Mvou, le SIMCS, CADB, le Samusocial Pointe-Noire, le CAM, l’Association Espace enfant(AEE), le Foyer père Anton, ASI , dans une ambiance festive. Nos partenaires ont aussi répondu présents, notamment le directeur départemental de l’artisanat, la directrice départementale des affaires sociales, les représentants des directeurs départementaux des droits humains, de la police, de la culture qui ont été présents parmi nous et continuent à appuyer nos actions pour améliorer les dispositifs de prise en charge des enfants et jeunes en rupture », a ajouté Thomas Gaboriau.

La cérémonie a permis aux responsables de chaque structure d’accueil, quelque fois appuyés par les bénéficiaires de  présenter les services qu’offre leur centre aux enfants en rupture familiale. Elle a été aussi un moment pathétique pour certains enfants qui ont témoigné les bienfaits du Samusocial et de leur centre d’accueil respectif qui leur ont redonné l’espoir de vivre à l’instar de Rosa, une orpheline d’origine cabindaise qui a été récupérée il y a quelques années dans les rues de Pointe-Noire ne parlant ni Kituba ni le Français.

Aujourd’hui la fille a brisé toutes les barrières, elle parle couramment le français. Elle passe le BEPC cette année. Rosa est aussi prête à décrocher un contrat dans un grand hôtel de la place où elle passe son stage depuis plus de six mois grâce au soutien de l’AEE, que gère manan Pascaline.

De son côté, une autre fille pensionnaire d’ASI (une structure qui s’occupe des filles vulnérables), arrivée au centre à 16 ans, est aujourd’hui titulaire d’un BEPC et est présentement en classe de seconde. De même, le jeune Chance, 16 ans, pensionnaire du Foyer  père Anton est aujourd’hui candidat au BEPC. Il a remercié les encadreurs pour leur soutien multiforme. 

Charlem Léa Legnoki

Légendes et crédits photo : 

une vue des enfants pendant la présentation des structures et le témoignage"adiac" une vue des enfants exhibant une danse traditionnelle "adiac"

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