Journée internationale des Casques bleus: l’ONU se joint au Mali pour commémorer l'événement

Mercredi 30 Mai 2018 - 15:37

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 Le secrétaire général des Nations unies? Antonio Guterres, est arrivé le 29 mai, à Bamako, pour une visite de deux jours afin d'y célébrer l'événement, en souvenir des soldats de la paix tombés sous la coupe des groupes jihadistes liés à Al-Qaïda, en 2017, et encourager ceux qui servent encore dans la Minusma.

Accueilli par le chef de l’Etat Malien, Ibrahim Boubacar Keita, le secrétaire général de l’ONU, s’est rendu à la base de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma ) pour rendre hommage aux sept civils et vingt et un Casques bleus tombés en 2017. Il était accompagné de ses secrétaires généraux adjoints aux opérations de maintien de la paix et au soutien logistique, Jean-Pierre Lacroix et Atul Khare, sans oublier le directeur de l’Unicef, Henrieta Fore.

Reconnaissant que la Minusma constitue l’une des plus périlleuses des opérations actuelles de son institution, Antonio Guterres a déclaré que c’est un honneur pour lui de passer cette journée dédiée aux Casques bleus qui sont des hommes et des femmes courageux. Car, ils servent pour la paix en sauvant la vie de la population au Mali à leurs risques et périls. « Nous vivons un moment clé de l’histoire du Mali. C’est pourquoi, nous voulons appuyer les Maliens et les autorités de ce pays pour garantir le succès du Mali », a ajouté le secrétaire général de l’ONU.

Parlant de l’importance de concrétiser de manière totale les accords de paix dans ce pays, le responsable onusienne a précisé qu’il y a trois projets à réaliser, à savoir s'assurer que les élections qui auront lieu dans deux mois soient transparentes, parce que la transparence est un facteur de légitimité d’un pouvoir démocratique; la création d'un gouvernement de sécurisation de la région centre; et la stabilisation du Mali.

Antonio Guterres a fait une rétrospection sur la création de la Minusma, soulignant qu’elle a été déployée en 2013, notamment après la tombée du nord du Mali en 2012 entre les mains des groupes jihadistes. Cette mission compte environ douze mille cinq cents militaires et policiers et a déjà perdu plus de cent soixante d'entre eux.

Déplorant le fait que les attaques des jihadistes se sont également étendues dans le centre et le sud du Mali, alors qu’elles étaient seulement au nord du pays, le chef de l’ONU a reconnu que malgré la signature, en mai-juin 2015 de l’accord de paix pour isoler définitivement les jihadistes, on enregistre encore des zones entières qui échappent au contrôle des forces maliennes, françaises et celles de l’ONU.  Ce qui fait que le phénomène déborde sur les pays voisins, notamment le Burkina Faso et le Niger.

Par ailleurs, évoquant les raisons de cette situation qui perdure, Antonio Guterres a fait savoir que le Centre Carter, qui est une structure des Etats-Unis évoluant en qualité d’observateur indépendant de l’application de cet accord de paix, a publié, le 28 mai, son premier rapport qui précise que cela est dû au fait que les signataires n’ont pas respecté les délais qu’ils avaient eux-mêmes établis depuis le début de l’année. D’autant plus que le gouvernement malien a fait preuve de peu de consistance dans son engagement. Cependant, les groupes armés, de leur côté, ont manifesté leur esprit de passivité. « Les signataires doivent se concentrer sur la prise de décisions concrètes et non sur la préparation des ateliers et des consultations. Car l’insécurité devient croissante et affecte plus de trois cent mille enfants en âge scolaire, parce que les écoles restent fermées », a-t-il conclu.                          

 

 

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