Journée internationale des droits de la femme : vivons le 8 mars autrement

Jeudi 5 Mars 2020 - 19:15

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En prélude à la célébration du 8 mars, l’Institut français du Congo en partenariat avec le ministère de la Santé, l’ambassade de France, la délégation de l’Union européenne, l’Association des femmes juristes du Congo et l’émission « Thème d’actualité » de Télé Congo, a animé,  le 3 mars,  une conférence de presse détaillant les activités inscrites au  programme de cet  évènement.

  La journée qui devrait être célébrée le dimanche 8 mars à l’IFC est ramenée au samedi 7 du même mois, avec pour thème mondial : « Je suis de la génération égalité : levez-vous pour les droits des femmes ».   Entretemps, l’IFC de Brazzaville a choisi le thème contre le harcèlement : « Ose ». La célébration débutera à 10 heures par des tables rondes autour du harcèlement, des témoignages et moyens de défense ; un studio de photos éphémères avec le Collectif Elili sillonnera les différents lieux de la ville de Brazzaville et posera ses valises sur le hall de l’IFC.

La Journée internationale des droits de la femme organise aussi des ateliers de diététique, self défense, flash mob, maquillage, stylisme, etc. Des spectacles seront également livrés les 5, 6 et 10 mars à 19heures, 18heures et à 15 heures. La célébration se terminera à 21 heures par un concert de Liz Babindamana et la Pie d’Or ainsi qu’un spectacle d’acrobatie aérienne.

En ce qui concerne des tables rondes qui seront animées par Paule Ekibat, présentatrice de l’émission « thème d’actualité » sur TèléCongo et Jocelyne Milandou, présidente de l’Association des femmes juristes du Congo, le public a apprécié un avant-goût de ce qui sera dit le 7 mars.

Paule Ekibat interviendra sur les femmes victimes de harcelement, témoignent  « Ose la parole ». Pour elle, avant de parler de parité, il faut d’abord oser, dire les choses et les dénoncer.  Au Congo, dit-elle, les femmes n’osent pas réellement dénoncer ce qu’elles vivent au quotidien surtout dans les milieux professionnels. « Les harcèlements, nous les vivons tous les jours. Nous n’osons pas parce que nous avons peur du regard des autres, peur de perdre notre place, notre emploi, des nominations et autres, mais après à quel moment nous aurons le courage de parler de parité si nous n’osons pas dire ce que nous vivons. »

Ce moment, dit-elle, est important, il permettra à toutes les femmes qui ont déjà eu à vivre des traumatismes de pouvoir parler, car aujourd’hui certaines femmes n’osent même pas parler. « Essayons de vivre le 8 mars autrement et prenons le taureau par les cornes.  Venez, Osez parler, osez dénoncer, osez dire les choses. La femme ne peut pas continuer à être chosifiée, nous sommes des femmes nous avons des valeurs qui passent par le fait de dire les choses poliment. » a-t-elle signifié, poursuivant que pour que le Congo aille de l’avant, il faut bien qu’on dise stop. « C’est bien de parler de la parité mais, je pense que c’est encore mieux de réellement vouloir que nos droits nous reviennent et, le droit c’est de respecter la femme lorsqu’elle est collègue, respecter la jeune fille lorsqu’elle est étudiante ; lui donner ce qu’elle mérite parce qu’elle vaut ce qu’elle est. »

De son côté, Christelle Fila pense que « Osez parler c’est déjà un début de guérison, parler c’est le plus important, cela permet d’éclaircir quelque chose. »

 

Rosalie Bindika

Légendes et crédits photo : 

Photo : une vue des intervenants / Adiac

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