Journée mondiale de la liberté de la presse : Acaj plaide pour le rétablissement de signal des médias indépendants

Mercredi 3 Mai 2017 - 16:16

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Cette ONG de défense des droits de l’homme attend du gouvernement de la RDC l'application de ces mesures relatives au secteur des médias, qui sont comptées parmi celles visant la décrispation politique dans le pays.

 

À l’occasion de la célébration de la journée dédiée à la liberté de la presse, l’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ) a exigé, le 3 mai 2017, le rétablissement de signal des médias proches des opposants à Lubumbashi et de la RFI à Kinshasa. Pour cette ONG, cela serait dans le sens de l’application des mesures de décrispation politique contenues dans l’accord politique global et inclusif du 31 décembre 2016.

Dans son communiqué publié à cet effet, l'Acaj a noté que les médias proches des opposants fermés à Lubumbashi sont Nyota radio et télévision, Mapendo télévision, propriétés de Moïse Katumbi, Jua radio et télévision, de Jean-Claude Muyambo, et Voix du Katanga, de Gabriel Kyungu wa Kumwanza.

À en croire cette ONG de défense des droits de l’homme, le signal de ces médias aurait été coupé pour museler l’opposition et la société civile. « Le gouvernement a la responsabilité d’appliquer toutes les mesures de décrispation politique et en particulier celle relative au rétablissement sans délai de signal des médias susmentionnés », a déclaré le président de l’Acaj, Me Georges Kapiamba. Il en est aussi, a-t-il poursuivi, de la mesure qui oblige les autorités à garantir l’égalité d’accès aux médias publics à tous les courants politiques et sociaux notamment par la fixation d’un temps d’antenne règlementaire et de l’instauration du droit de réplique au gouvernement dans la grille des programmes de ces médias. « À ce propos, l’article 24 de la Constitution prescrit que les médias audiovisuels et écrits d’Etat sont des services publics dont l’accès est garanti de manière équitable à tous les courants politiques et sociaux », a souligné le président de l’Acaj.

L’Acaj a, par ailleurs, profité de cette opportunité pour exiger l’application des autres mesures de décrispation politique dont la cessation des poursuites à caractère politique à l’égard de Moïse Katumbi et ses douze proches; la libération d’Eugène Diomi Ndongala, du Bâtonnier Jean-Claude Muyambo, etc. ainsi que la fin de dédoublement des partis politiques de l’opposition.

Liberté de la presse à l’heure des médias sociaux

Dans ce même chapitre de la liberté de la presse, les chercheurs du Projet d’application des médias sociaux et droits humains (MS&DH) de l’IRDH, qui a pour objectif d’encourager les citoyens à exprimer leurs opinions à travers les nouvelles technologies de communication et de l’information, rappellent qu’il est aussi important de documenter les cas de violence contre des personnes ayant publié une information ou exprimé une opinion sur son site web, son blog personnel, sa page Facebook ou son compte twitter.

Ces chercheurs ont, en effet, noté qu’en cette Journée internationale de la liberté de la presse, les statistiques d’atteintes à la liberté de la presse se limitent aux abus contre les professionnels des médias que sont les journalistes des médias traditionnellement connus : Journaux papiers, Radio et Télévision, alors qu’à l’heure actuelle, en complément desdits medias traditionnels, les citoyens produisent beaucoup d’informations à travers les medias sociaux, blogs personnels, Facebook, Twitter, LinkedIn, Instagram, WhatsApp. C'est ce qui pousse ces scientifiques à recommander d’étendre la documentation des atteintes à la liberté de la presse aux nouveaux medias.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Photo: Le président de l'Acaj, Mè Georges Kapiamba.

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