Journée mondiale de l’alimentation et de l’agriculture : l'évènement fêté sous le signe de la lutte contre l’insécurité alimentaire

Suze Percy Filippini, représentante de la FAO au Congo, Carine Doganis, directrice pays du Fida en République du Congo et en République démocratique du Congo,  Richard Bouka, chargé des programmes au Fida, Thechel  Ekoungoulou, Marius Saya Maba de la FAO ont éclairé l’opinion sur ces moments de partage placés sous le signe de la réflexion en lien avec le thème de l’année, à savoir « Le climat change, l’alimentation et l’agriculture aussi. Combattons la dépendance alimentaire par l’augmentation et la diversification de la production locale ».

«Nous avons voulu organiser cette journée à Pointe-Noire parce que c’est un département important en matière agricole. Comment les changements climatiques influencent-t-ils l’agriculture ? est la problématique de cette année qui va permettre à chacun de nous de réfléchir sur les effets négatifs du changement climatique et nous interroger sur les approches de solutions à apporter pour assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle du monde. Aujourd’hui, il y a plus de 800 millions de personnes qui souffrent de faim et de malnutrition dans le monde alors que le même monde dispose d’assez de ressources alimentaires pour nourrir tout ce monde sans aucune difficulté », a dit Suze Percy Filippini dans son intervention.

Sur les réponses à apporter à ces défis sur le terrain pour lutter contre l’insécurité alimentaire,  Carine Doganis du Fida  a renchéri : « Il y a trois acteurs qui ont un rôle à jouer par rapport à cette problématique. Les premiers acteurs, ce sont les pouvoirs publics (gouvernement, collectivités locales…) qui donnent des orientations  pour faire en sorte que la République du Congo atteigne la sécurité alimentaire d’ici à 2019.  C’est là la feuille de route qui nous est donnée, nous, agences sœurs des Nations unies (PAM, FAO, Fida). Le Fida, mon agence, est spécialisé dans le financement de l’agriculture et de la transformation rurale. Nous avons pour missions de financer un certain nombre d’activités et d’actions qui paraissent prioritaires aux uns et aux autres et, en particulier, à ceux qui vont bénéficier de ces actions sur le terrain. C’est le cas, par exemple, du projet de revitalisation de ferme sur la production de poulets de chair. On peut travailler aussi sur le soutien au Groupement d’intérêt économique, sorte de coopérative agropastorale» et d’ajouter : «  Notre population cible, ce sont les femmes, la jeunesse rurale en particulier, les jeunes entrepreneurs porteurs de projets que nous soutenons via le dispositif d’incubateurs d’entreprise et autres ».

Thechel Ekoungoulou, technicien-appui aux programmes à la FAO, qui a participé récemment à Rome en Italie à un forum sur l’agriculture et la protection sociale, a partagé l’expérience acquise auprès des autres pays ayant expérimenté des programmes de sécurité alimentaire réussis. De son côté, Marius Saya Maba, chargé des programmes à la représentation de la FAO a expliqué le mécanisme de fonctionnement du Téléfood, campagne annuelle menée par la FAO pour aider à réduire le nombre de personnes souffrant de la faim dans le monde en mobilisant des ressources destinées à des projets de lutte contre la faim et à sensibiliser l'opinion publique à la faim dans le monde en organisant des émissions, des concerts et d'autres manifestations.

Au nombre des activités réalisées au cours de ces trois jours de célébration ont peut citer le concours de dictée, les activités récréatives à Tchiamba Nzassi,  la visite des projets agro- pastoraux,  la diffusion radio-télévisée des messages officiels ( gouvernement, Nations unies, etc.) et de la tribune télévisée, la marche sportive citoyenne, la participation au comice agropastoral et artisanal, de l’élevage et de l’artisanat organisé par la préfecture de Pointe-Noire à Tchiamba Nzassi.