Justice : FFJ encourage un journaliste à se pourvoir en appel

Vendredi 12 Juillet 2013 - 17:30

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L’ONG reste convaincue que le Tribunal de grande instance n’hésitera pas à prononcer un non lieu en faveur de ce professionnel des médias condamné au premier degré, à quatre mois de prison avec sursis.

Dans un communiqué publié le 12 juillet, l’ONG neutre de défense et de promotion de la liberté des médias, Freedom for journalist (FFJ), s’est penchée sur le cas du journaliste et éditeur de Les coulisses, un périodique paraissant à Beni, dans la province du Nord-Kivu, Nicaise Kibel’Bel Oka. Ce dernier a été condamné, le 20 juin, à quatre mois de prison avec sursis au premier degré.

L’ONG s’est dite convaincue que ce journaliste a fait preuve de professionnalisme et reste couvert par la loi fixant les modalités de l’exercice de la liberté de la presse, dans un procès en diffamation qui l’a opposé à un responsable local de la douane, Yuma Lomami. « Nous nous attendions à ce que le tribunal acquitta carrément le journaliste. Hélas. Nous l’avons encouragé à aller en appel. Il a fait preuve de professionnalisme et reste couvert par la loi fixant les modalités de l’exercice de la liberté de la presse », a déclaré le directeur de FFJ, Désiré-Israël Kazadi.

En plus de la prison, le journaliste a été également condamné au payement de trois mille dollars américains au titre des dommages et intérêts au profit de l’accusation.

Le jugement, a-t-on noté, a été rendu par le Tribunal de paix (tripaix) de Beni dans un procès en diffamation contre le journaliste. Dans un communiqué de presse rendu public le jeudi 11 juillet dont copie a été déposée à l’ON, Kibel’Bel a fait part de son regret face à ce qu’il a qualifié de manque de « courage de la part du juge Kabunga de prononcer son acquittement ».

Il a été rappelé qu’au cours d’un procès en diffamation tenu le 05 avril devant le tripaix de la région, Yumba, qui s’était fondé sur les cinq éléments constitutifs de l’infraction de diffamation pour asseoir son réquisitoire, avait exigé, sur le banc, au journaliste de lui verser une somme de cent mille dollars pour atteinte à son honneur.

Le ministère public avait requis contre le journaliste, en son absence, une année de privation de liberté suivie de son arrestation immédiate et de paiement d’une somme de cinquante mille francs congolais au titre d’amende. Alors que l’article querellé mettait en exergue la pratique de la fraude au sein de l’entreprise et montrait que le système « Sydonia », mis en place pour contrer toute fraude, était bien faillible et manipulable.

Lucien Dianzenza