Justice : la FBCP déplore les conditions d’incarcération de Théobard Kibonge Mulumba et Willy Biblo

Lundi 3 Septembre 2018 - 18:45

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Dans un communiqué du 1er septembre, l'ONG a regretté l’extradition vers Kinshasa, en provenance de Brazzaville, des deux personnes, condamnées dans le dossier d'assassinat de l’ancien président de la République démocratique du Congo, Laurent-Désiré Kabila. 

La Fondation Bill-Clinton (FCB) a indiqué que Théobard Kibonge Mulumba et Willy Biblo, après leur condamnation, s’étaient évadées le 17 mai 2017 vers Brazzaville, en République du Congo. Arrêtés sur place, ils ont été extradés vers Kinshasa et transférés de nouveau à la prison centrale de Makala, le 30 août dernier, vers 15h00. « A l’heure actuelle, ils sont détenus au pavillon II où était détenu feu le colonel procureur Alamba de la Haute cour militaire, dans les conditions inhumaines », a révélé la FBCP qui condamne leur expulsion du Congo-Brazzaville « en violation de la Convention internationale de Genève, en leur qualité de réfugiés sous le mandat du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés ».

Des détentions illégales

La FCB a épinglé plusieurs cas de détentions illégales par les services dits de renseignements, citant notamment le cas du membre de l’Union pour la démocratie et le progrès social, évadé aussi le 17 mai 2017 et arrêté en juin 2018 à Kinshasa. Selon elle, une soixantaine de personnes serait détenue arbitrairement par les services, dont deux sujets rwandais et un ancien officier de la garde républicaine, le colonel John, dont l’état de santé se détériorerait chaque jour qui passe depuis plus de cinq ans sans être transféré devant son juge naturel, etc.

Cette association a rappelé, par ailleurs, que dans un de ses discours, le chef de l’Etat, Joseph Kabila, avait demandé à la justice congolaise de faire son travail sans couleur politique, en n’appliquant que la loi et en respectant la Constitution que lui-même considère comme une bible pour tous les Congolais. Pour cette ONG, ces services dits de sécurité ne sont pas au-dessus de la loi ni de la Constitution. Ce qui l’amène à demander au président de la République, garant de la nation et des institutions, de tout faire pour que cessent les arrestations arbitraires sur toute l’étendue du territoire national et à donner l’ordre au gouvernement, à travers le ministre de la Justice, garde des sceaux, et celui de l’Intérieur et des affaires coutumières, pour la fermeture de tous les cachots clandestins et parallèles. La FBCP exhorte, en outre, le procureur général de la République près le Conseil d’Etat, de tout faire pour que le délai de détention de quarante-huit heures tel que stipulé dans l’article 18 de la Constitution soit respecté. Les Etats signataires de la Convention de Genève et celle de l’Union africaine, en particulier le Congo-Brazza, sont, eux, appelés à respecter leurs engagements.

Lucien Dianzenza

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