Justice : Outre Neuve déplore les conditions de détention dans les prisons

Lundi 20 Juillet 2020 - 17:15

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L’ONG, qui relève une détérioration continuelle des conditions dans les institutions carcérales de la RDC, appelle à une implication des autorités pour améliorer celles-ci.

Dans un plaidoyer fait le 18 juillet 2020, à l’occasion de la célébration de la Journée internationale des prisonniers, l'association Outre Neuve regrette que cette catégorie de  personnes vive, dans le continent africain en général et en République démocratique du Congo (RDC) en particulier, dans des conditions infra-humaines.

A en croire Outre Neuve,  plus de 70% de la population carcérale dans le pays se trouvent sous le régime de détention préventive, sans espoir de connaître, sous peu, définitivement leur sort. « Le manque de nourritures appropriées, des soins médicaux adéquats et de literie, caractérise les prisons », a indiqué la coordonnatrice de cette association, Me Charlène Yangazo.

Une loi obsolète

Outre Neuve note qu’en RDC, la loi qui régit l’administration pénitentiaire date des années coloniales. Selon cette ONG, aucune réforme n’a été envisagée pour adapter la gestion des prisons congolaises à la modernité. Soulignant aussi que la subvention de l’Etat congolais était insignifiante, l’ASBL fait constater comme conséquences les difficultés éprouvées par le personnel pénitentiaire pour bien assumer ses tâches, exposant ainsi les prisonniers à des différents maux.

L’ONG regrette que cette situation se trouve encore aggravée par le coronavirus, qui a sensiblement affaibli le tissu économique du pays. « Ce qui fait que les prisonniers qui recevaient l’aide des visiteurs ont vu cette aide sensiblement baisser », indique l’ASBL. Pour Outre Neuve, qui encourage les autorités à prendre des mesures nécessaires pour améliorer les conditions de vie des prisonniers conformément aux règles minima,  l’amélioration des conditions de détention dans les prisons exigerait que le travail du personnel pénitentiaire soit également valorisé et que ses compétences soient d’un niveau suffisant. Selon l’ONG, cela ne serait possible que si le personnel pénitentiaire reçoit une formation appropriée.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Des détenus dans leur dortoir de la prison central de Makala

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