Justice : report de l'audition de Martin Fayulu

Martin Fayulu Madidi s’est finalement accordé à ne pas se rendre au casier judiciaire, dans la commune de la Gombe, où il était convoqué pour être entendu sur les accusations portées contre lui. Il a changé d’avis  parce qu’un compromis avait été trouvé entre ses avocats et la police nationale congolaise. « « Je n’ai pas voulu y aller parce que simplement mes avocats m’ont dit qu’ils se sont accordés avec le commissaire de police pour qu’ils trouvent une autre date. Donc, il y aurait une autre invitation », a-t-il expliqué.

Des mobilisations à travers le pays

Depuis l’annonce de cette convocation, les partisans de Martin Fayulu, à travers le pays, se sont mobilisés pour marquer leur soutien à leur leader. Le matin du 6 mai, la ville de Kinshasa a connu une mobilisation policière en vue de prévenir tout mouvement dans le sens promis par Martin fauyulu et ses militants qui, malgré l’annonce du report de cette convocation à une date ultérieure, tenaient à se rendre au bureau de la police judiciaire.

Déjà, le matin, certains de ses partisans se sont retrouvés devant l’hôtel Faden House, propriété de leur leader, dans la commune de la Gombe, pour l’escorter jusqu’au casier judiciaire. Cette mobilisation a également été signalée dans certaines autres provinces du pays où la population a montré son attachement à Martin Fayulu.

 Martin Fayulu Madidi a remercié la population congolaise qui, selon lui, s’est mobilisée en vue de l’accompagner pour son audition. « Je félicite cette population qui s’est mobilisée comme un seul homme partout pour m’accompagner. Et ceux de l’intérieur ont fait de même en montrant, dans certains endroits, comment ils sont allés déposer un mémo dans les différents parquets », a -t-il dit, appelant le peuple congolais à toujours demeurer vigilant et éveillé.

De leur côté, les partisans de Fayulu, qui trouvent déjà une connotation politique à cette affaire, ont voulu par leur action donner un message au pouvoir en place, accusé de vouloir manipuler la justice pour empêcher leur leader de continuer à mener son combat pour la vérité des urnes.

Le président de l’Engagement citoyen pour le développement est accusé, entre autres, d’incitation à la haine tribale, massacre des Balubas, pillages, atteinte aux droits garantis et crime de génocide et crimes contre l’humanité.

Des arrestations opérées par la police

S’exprimant à partir de son hôtel sur son audition au casier judiciaire, Martin Fayulu a condamné l’arrestation de ses partisans par les forces de l’ordre, exigean leur libération sans conditions. « Nous déplorons et condamnons le comportement de la police et de l’armée qui ont procédé aux arrestations arbitraires. Nous exigeons la libération immédiate et sans conditions des toutes les personnes arrêtées», a dit Martin Fayulu, appelant la population congolaise à « maintenir la flamme déjà allumée ». « Lorsque nous aurons une nouvelle convocation de la police judiciaire, nous vous informerons », a-t-il promis.