Justin Koumba " le débat sur le changement de la constitution devient incontournable."

Samedi 27 Décembre 2014 - 15:45

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À l’occasion de la clôture de la troisième session extraordinaire de l’Assemblée nationale, le 27 décembre, Justin Koumba a rappelé aux députés leur devoir devant l'histoire, les invitant à s'approprier le débat sur la Constitution du 20 janvier 2002 engagé par la classe politique congolaise.

« Le débat sur le changement de la constitution devient incontournable. Il nous oblige, nous parlementaires de la majorité ou de l’opposition à penser, dans des termes tout à fait inédits, notre responsabilité vis-à-vis des générations futures. Cette nécessité, l’histoire nous le rappelle, n’a rien d’inédit, même si cette sorte de hantise pour le présent semble marquer notre horizon politique. Notre devoir de parlementaire ne nous autorise pas de nous dérober devant nos responsabilités », a déclaré Justin Koumba.

La question urgente, a-t-il poursuivi, est celle de savoir comment renforcer politiquement le futur et comment garantir la continuité et la stabilité de l’Etat dans un régime démocratique, pour le bénéfice bien compris des générations futures. Les constitutions, a-t-il rappelé, sont, structurellement, les gardiennes de la mémoire des principes organisateurs de la vie commune, contraignant les assemblées parlementaires et le pouvoir exécutif à les respecter. Mais, en dernier ressort, a-t-il martelé, une constitution peut toujours être changée, car elle est un principe indiscutable dont l’existence relève de la nécessité et non de la contingence.

Budget exercice 2015

Au cours de cette session extraordinaire, les députés ont adopté et examiné le budget de l’État de l’année 2015. Le président de l’Assemblée nationale a rappelé le contexte difficile dans lequel a été conçue cette loi de finances. Contexte marqué, a-t-il dit,  par la baisse du prix du baril du pétrole à l’échelle mondiale. « En vue d’atténuer les conséquences inéluctables des choix inhérents aux restrictions budgétaires, les Congolais devraient pouvoir bénéficier de certaines garanties particulières, visant instamment à préserver leur pouvoir d’achat et à leur faciliter l’accès aux produits de première nécessité ; la sécurité alimentaire, les soins de santé primaire, l’éducation, l’eau potable, etc. », a indiqué le président de l’Assemblée nationale. Ainsi, Justin Koumba a exhorté les députés à renforcer le contrôle de l’action gouvernementale. La programmation de l’évaluation des politiques publiques, a-t-il insisté, ne constitue nullement une originalité. Toutefois, a-t-il poursuivi, dans le contexte actuel, caractérisé par des difficultés conjoncturelles et la nécessité de la cohésion sociale, cette évaluation, a-t-il dit, revêt une importance particulière. « C’est pourquoi, j’attache du prix à ce que la commission Économie et Finances élabore un programme précis dans ce cadre et présente le rapport y relatif à la plénière », a-t-il conclu.

 

Roger Ngombé

Légendes et crédits photo : 

Les députés pendant l'exhibition de l'hymne national