Kalemie : l’école primaire Moni dans un état de délabrement avancé

Samedi 22 Mars 2014 - 16:31

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Le bâtiment ayant été dévasté par la guerre, cette école loue un bâtiment dont les salles de classe ne répondent pas aux normes de l’enseignement primaire en RDC.

Située au camp Filtisaf dans le quartier Kitsanga, l’école primaire Moni qui existe depuis les années septante, dispense l’enseignement dans des conditions qui ne sont pas très bonnes. Conventionnée salutiste, cette école dispose d’environ sept cents élèves de la première en sixième année primaire, avec un total de quatorze enseignants et quatre agents de bureau dont le directeur.

L’école primaire Moni manque des infrastructures nécessaires pour mettre les élèves dans des conditions les plus acceptables. Avec des salles de classe qui n’ont pas de portes, ni de fenêtres, les élèves étudient à même le sol et ont des difficultés pour écrire. Les portes ne sont placées que dans le bâtiment administratif. « Nous ne travaillons pas dans de bonnes conditions. En plus, nous sommes locataires. Notre bâtiment, en réhabilitation, a été dévasté par la guerre », a déclaré le directeur de cette école, M. François-Xavier Muganza Simbali.

L’enseignement primaire étant gratuite dans cette province, le directeur Muganza a tout de même précisé que les parents, anciens travailleurs de Filtisaf, éprouvent des difficultés pour payer les frais de fonctionnement dont le montant s’élève à 3.200 FC. En plus de ces frais, les élèves de la sixième année primaire doivent aussi payer les frais du test national de fin d’études  primaires dont le montant est fixé à 8.000 FC.

Le directeur de l’école a exprimé sa satisfaction quant à la bancarisation de la paie qui se fait maintenant dans de bonnes conditions. « Au début, nous éprouvions des difficultés pour percevoir notre salaire à travers la banque. Depuis quelques mois, cette situation s’est régularisée et c’est depuis le 15 que nous sommes payés », a-t-il indiqué, tout en soulignant qu’il existe cinq enseignements au sein de son institution scolaire qui sont encore de nouvelles unités, appelés autrement NP (Non payés). « Ces nouvelles unités ne reçoivent que des primes issues des frais d’appoint payés par les parents. Nous faisons des démarches pour la régularisation de leur situation », a-t-il ajouté. À l’en croire, beaucoup d’élèves dont les parents n’arrivent pas à payer ces frais se retirent de l’école.  

Par ailleurs, M. François-Xavier Muganza lance un appel aux autorités pour concrétiser la promesse faite de réhabiliter le bâtiment de son école : « Je demande aux autorités de pourvoir nous venir en aide. Il y a bien longtemps que nous avons écrit, crié et envoyé nos syndicalistes. Ils nous nous ont fait des promesses, les bancs sont en fabrication ».

 

Gypsie Oïssa Tambwe

Légendes et crédits photo : 

Photo 1: Le directeur de l'EP Moni, François-Xavier Muganza Photo 2: Un bâtiment de l'EP Moni dont les classes n'ont ni portes ni fenêtres