Katanga : la société civile écrit au maire de la ville de Lubumbashi

Lundi 12 Octobre 2015 - 15:00

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Dans une lettre ouverte, les ONG reprochent à l’autorité urbaine l’interdiction sélective de la manifestation de l’Unafec et autres «violations des droits de l’Homme».

Dans cette correspondance du début du week-end, Justicia ASBL a rappelé au maire de la ville de Lubumbashi que sa décision d’interdire le meeting du parti de Gabriel Kyungu wa Kumuanza, l’Union nationale des fédéralistes du Congo (Unafec), membre du G7, quels que soient les motifs invoqués, viole de manière flagrante la Constitution de la RDC. Cette ONG a, par ailleurs, attiré toute la particulière attention de l’autorité urbaine, sur la sélectivité de cette loi dont son administration fait montre « en s’opposant à l’organisation de pareilles manifestations pour les uns et en faciliter aux autres au cours d’une même période ».

Cette organisation a également tenu à préciser que la Constitution ne donne au maire de la ville de compétence que pour recevoir une lettre d’information et qu’il lui appartient de prendre les dispositions nécessaires pour encadrer les manifestants. « Il est donc question d’un régime d’information et non d’autorisation comme vous semblez généralement le considérer », a insisté Justicia ASBL.

Des résolutions liberticides

Dans cette lettre ouverte, Justicia ASBL a aussi dénoncé les résolutions liberticides prises par le Comité urbain de sécurité à qui elle demande de se conformer à la loi, en l’exhortant à ne pas verser dans ces pratiques qui ne visent pas l’éclosion des valeurs démocratiques et patriotiques. «En plus, notre organisation constate qu’il s’est érigé dans la ville de Lubumbashi des pratiques dignes de l’ère dictatoriale consistant à contraindre les vendeurs et vendeuses, les travailleurs(fonctionnaires de l’État et privés), les élèves et étudiants ainsi que toutes les couches sociales à prendre part à des marches de soutien qui sont organisées soit par la mairie soit par les partis politiques de la majorité sous peine pour les absentéistes d’encourir des sanctions. Pareille attitude reste prohibée au regard de l’article 26, 3e alinéa de la Constitution », a souligné cette ONG.

Dans sa requête, cette association prie, par conséquent, l’autorité urbaine de ne pas obstruer les libertés publiques de manifestation et de réunions pacifiques et lui demande simplement de prendre des mesures de leur encadrement dans toute équité et dans le respect des lois du pays, sinon « il engagerait sa propre responsabilité devant les instances judiciaires ».

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

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