Kinshasa : huit communes privées d’eau

Mercredi 29 Mars 2017 - 17:59

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Suite à des travaux de maintenance de l’usine de traitement de Ngaliema, la Régie de distribution d'eau (Régideso) a interrompu la fourniture d’eau potable à Gombe, Kintambo, Bandalungwa, Lingwala, Kinshasa, Barumbu, Kasa-Vubu et Ngiri-Ngiri. Il y a aussi certains sites stratégiques dont le Palais de la Nation, la Primature, la Clinique Ngaliema et Kinoise, le Grand hôtel Kinshasa, l’Hôtel du gouvernement, la Bralima et le Palais du peuple. 

La mesure d’interruption de la fourniture d’eau potable est entrée en vigueur depuis ce 29 mars 2017. Dans un communiqué, la Régideso revient sur l’importance des travaux en cours. Par conséquent, le fournisseur public a invité les consommateurs de l’eau à constituer des réserves pour la journée du 30 mars, car les communes et sites cités manqueront d’eau au cours de l’exécution des travaux qui visent la maintenance des réseaux dans les ouvrages de production de l’usine de Ngaliema. Le rétablissement de la fourniture devrait intervenir dès la fin des travaux dont la date n’est pas encore clairement établie. 

Globalement, la Regideso dispose d'une capacité nominale de production pour tout le pays de 467 m3 par an et de livraison globale de 324 millions de m3 par an. Sa capacité de stockage totale est de près de 120 000 m3 et de 185 réservoirs de stocakage sur 3 399 km de branchements. 

Etiage du fleuve Congo

Toutefois, la société commerciale est confrontée à une difficulté majeure liée à l’étiage du fleuve qui la contraint à capter de l’eau de plus en plus loin. À Matadi, la Régideso a déplacé ses groupes motopompes en eau brute à une cote inférieure afin de réduire la hauteur d'aspiration. Au cours d’une rencontre avec le Premier ministre, Samy Badibanga, les experts de la Mettelsat ont confirmé la baisse du niveau d’eau sur le fleuve en dessous des minima observés.

La baisse du niveau d'eau a une incidence directe sur les ouvrages de captage d'eau et sur les équipements électromécaniques. Il s’agit d’un risque réel qui conduira forcément à une baisse de la production du courant électrique et même de l’eau potable. Déjà, à l‘époque, le ministre de l’Energie, Anatole Matusila, n’a pas exclu la possibilité d’un arrêt total des turbines d’Inga si le niveau d’eau passe en dessous d’un certain minimum.    

 

Laurent Essolomwa

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