Kinshasa : MoneyGram victime d’un vol à mains armées

Les habitants de l’avenue Kanda kanda dans les commune de Kasa-vubu et Kalamu ainsi que ceux des avenues voisines ont assisté, le 31 janvier, dans la matinée à une scène de tir à l’image du tournage d’un film western dont le scenario serait déjà préparé à l’avance afin de produire un film parfait. Les assaillants, habillés en tenue militaire, se sont servis des armes lourdes pour disperser la population et arrêter la circulation des véhicules au croisement des avenues Victoire et Kanda kanda. L’avenue Victoire est restée silencieuse et la population pouvait suivre très attentive le scenario du braquage. Pendant une dizaine de minutes, tout était immobilisé à cet endroit.

En effet, les braqueurs avaient bel et bien préparé ce coup. Ils se sont postés aux alentours de l’agence MoneyGram très tôt le matin, alors que l’agence était encore fermée. Parmi les clients qui attendaient l’ouverture de l’agence, l’un d’eux y était. Il s’agit d’une femme habillée en robe pagne, à l’intérieur de laquelle elle aurait placé une arme. Celle-ci n’a pas hésité de déclencher les tirs lorsque le signal a été donné. Mais avant cela, tout semblait être normal, sans que personne n’ait le moindre soupçon d’une opération quelconque qui pourrait se déclarer dans les minutes qui suivent. Tout commence lorsque la fourgonnette stationne devant l’agence et que les deux valises contenant chacune environ 150.000 dollars américains sont en train d’être acheminées à l’intérieur par un policier. C’est alors qu’une pluie des tirs aux armes lourdes tombe dans ce coin, à l’extérieur de l’agence, immobilisant, terrifiant et dispersant la population. Selon un des témoins, un innocent a même été immobilisé et contraint de ne bouger pendant que l’opération se déroulait.

Voulant riposter, le policier a été touché sur sa jambe, y compris l’agent de sécurité qui a fait la garde, selon des témoignages recueillis sur place. Les assaillants ont eu le temps non seulement de prendre les deux valises, mais aussi de ramasser de l’argent tombé pendant l’opération et de les acheminer vers leur Jeep garé en face de l’agence MoneyGram de Kanda kanda, sans aucune intervention. Pendant ce temps, les tirs fusaient de partout pour empêcher qui que ce soit de riposter. Les policiers placés dans le sous commissariat situé à 200 m du lieu de braquage n’ont même pas fait signe. Du moins, aucune intervention n’a été repérée par la population. Conséquence : l’agence est restée fermée vendredi, parce qu’incapable de servir ses clients par manque d’argent.

Témoin de cette scène, la population ne sait à quel saint se vouer au regard de l’insécurité dont elle est, à chaque fois, exposée. Les autorités congolaises sont donc interpellées pour assurer la sécurité des personnes et de leurs biens qui, jusqu’à ce jour, pose problème et constitue donc un défi à relever. Elles doivent mettre en place un mécanisme susceptible de déclencher une intervention au cas où le besoin se ferait sentir. Les Kinois n’attendent que ça pour vivre et vaquer à leurs occupation en toute quiétude. Dans le cas d’espèce, les voleurs ont eu le temps de se préparer et d’étudier le terrain avant de passer à l’action. À bon entendeur, salut !