La douleur de Matteo Renzi après l’attentat au Bangladesh

Samedi 2 Juillet 2016 - 17:30

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Un grand nombre d’Italiens a péri dans l’attaque de Dacca vendredi revendiquée par l’Etat islamique. Grosse émotion dans la péninsule.

Pour le Premier ministre, Matteo Renzi, c’est « une perte douloureuse », les nombreuses victimes italiennes de l’attaque de vendredi contre un restaurant fréquenté par des Occidentaux à Dacca et revendiqué par le mouvement djihadiste de l’Etat islamique. Le bilan, encore incertain samedi en mi-journée, indiquait toutefois un nombre élevé de tués parmi la communauté italienne du Bangladesh.

En expliquant donner la priorité de l’information aux familles des personnes supposées tuées ou disparues, M. Matteo Renzi a indiqué : « Nous avons suivi toute la nuit le déroulement des événements en espérant une issue différente ». Pour lui, cette attaque est la « énième tragédie d'un extrémisme radical de matrice islamique qui continue de faire couler le sang innocent dans tant de parties du monde ».

La presse de Rome parlait samedi d’un bilan de 11 Italiens tués parmi les 20 morts de cette attaque. L’émotion était au maximum en une journée où, par ailleurs, l’Italie était unie autour d’un événement, la Coupe d’Europe des Nations, avec la rencontre mythique Italie-Allemagne. « Nous sommes comme une famille qui a subi une perte douloureuse mais qui n'a pas la moindre intention de donner raison à qui pense que la destruction de nos valeurs est un objectif auquel on doit consacrer sa propre existence. Nous sommes plus forts », a soutenu le Premier ministre italien.

Le pays n’a pas subi d’attaques terroristes directes sur son sol. Mais ses services de renseignement et ceux des alliés avertissent chaque fois de la possibilité d’une série d’attentats dans une Italie qui est pratiquement un musée à ciel ouvert et aussi le cœur spirituel de la catholicité avec la présence du Vatican. Les djihadistes ont, à maintes reprises, averti qu’ils comptaient « marcher sur Rome la croisée » et planter la bannière de l’Etat islamique sur la coupole de la basilique Saint- Pierre de Rome.

Une dizaine d’étrangers a été arrêtée avant un passage à l’acte. Ils étaient Albanais, Marocains, Tunisiens et Egyptiens. L’Italie a, par ailleurs, vu son consulat au Caire pulvérisé par un attentat en juillet de l’année dernière. Sans parler des attentats du Bataclan à Paris ou du musée tunisien du Bardo à Tunis où il y a eu à chaque fois des victimes italiennes. « Même s'il y a 8.000 km entre la Tunisie et le Bangladesh, la trace de sang est la même », a ajouté M. Matteo Renzi.

« Les terroristes veulent arracher ce qui fait le quotidien de nos vies. Nous avons le devoir de répondre avec encore plus de force avec l'affirmation de nos valeurs, des valeurs de liberté dont nous sommes fiers et qui sont plus fortes que la haine et la terreur », a encore affirmé le Premier ministre italien, a -t-il insisté. Le pape François a condamné, pour sa part, « des actes barbares qui sont des offenses contre Dieu et contre l'humanité ». Il a adressé un télégramme de condoléances au Bangladesh.

Lucien Mpama

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