La Saint-Valentin vaut-elle la peine en ces temps de crise ?

Jeudi 13 Février 2020 - 21:18

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Les temps sont durs et chacun se bat pour satisfaire son ou sa partenaire en lui offrant un présent au choix. Mais il faut avoir de quoi satisfaire son dessein au-delà de la crise financière.

En tout cas, en cette période de vache maigre, le monde des amoureux se demande comment il va s’organiser ce 14 février pour la Saint-Valentin. Il y a des cadeaux, des bouquets de fleurs et bien d’autres choses à offrir. Nombreux se sont préparés depuis des mois, des jours ou même des semaines pour ne pas manquer ce grand rendez-vous. « La crise est imaginaire. C’est comme si tu dis à ta femme : est-ce que l’on peut manger malgré cette crise ? La Saint Valentin ne coûte rien ; ça peut être une bière, un petit présent et on est là. Un cadeau symbolique », a déclaré Rodrigues Djonga.

Malgré la conjoncture, certains ont mis l’argent de côté pour mieux affronter ce jour. Un bijou, une montre, une serviette, un sous-vêtement, bref un article à la dimension de l’attention que l’on porte sur l’autre. « On n’est pas tous salariés. Mais cela n’empêche pas de s’occuper de l’autre. Il y a au moins une petite sortie quelque part. Si ce n’est pas à Radisson, on est dans un VIP du quartier avec sa partenaire. Avec 2000 FCFA, on peut passer la Saint-Valentin », a déclaré une fois de plus Rodrigue Djonga.

Au-delà de la crise, l’autre prétexte utilisé par les Congolais est la prière. Oui, il faut rendre gloire à Dieu. Donc pas de sortie ni de cadeaux. Les gens consacrent une partie de leur temps à la prière, au lieu d'aller dans un endroit où l’on donnerait l’opportunité au diable de distraire leurs pensées. C’est une fête païenne. Il y a d’autres qui soulignent que cette fête peut bel et bien se célébrer à la maison sans trop de fracas. On peut s’asseoir dans sa chambre avec sa partenaire. « Tout le monde ne peut pas passer cette fête dans la crise. Il y a ceux qui  la fêtent parce qu’ils ont des moyens. Mais de façon générale, la crise s’accentue et la vie de tous les jours devient un calvaire», a expliqué le grand Bibi. Le vide au niveau des bars ne se constate pas assez parce que l’on est un peuple s'adonnant à la consommation d’alcool. Il y a des promotions qui se font à grande pompe par les brasseurs en vue d’attirer plus de clients malgré la crise. Mais cela n’empêche pas que l’on relativise sur le coût de la bière qui est abordable. « Les bars s’ouvrent de plus en plus. Sauf que les fêtes à grande pompe, comme on le faisait il y a des années, ne sont plus constatées. Autrefois, à partir de 16h, les buvettes ou les bars étaient déjà envahis de monde. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas », a-t-il poursuivi.

Achille Tchikabaka

Légendes et crédits photo : 

Timides achats de la Saint-Valentin dans les commerces

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