L’après dialogue : la NSCC prévient sur une éventuelle crise institutionnelle

Mardi 25 Octobre 2016 - 18:41

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Cette plate-forme de la société civile exhorte, par ailleurs, le président de la République à rompre son silence au sujet des spéculations entourant la fin de son second et dernier mandat ainsi que sa possible candidature à un troisième mandat.

Les réactions se poursuivent au sujet de l’accord du camp Tshatshi. Ce dernier divise la classe politique mais aussi la société civile dont les membres n’émettent pas sur la même longueur d’ondes. Le contenu de l’accord pose problème dans certains de ses libellés. À la Nouvelle société civile congolaise (NSCC), l’on ne cache pas son dépit face à cet accord qui n’aurait, en somme, rien résolu de fond concernant la crise dans laquelle le pays se trouve empêtré. La NSCC prévient d’ores et déjà sur le risque d’une crise institutionnelle et constitutionnelle de légitimité que court la RDC dans un avenir proche à la suite de la non-organisation des élections présidentielle et législatives nationales, telle que préconisé par la Constitution d’ici fin de l’année 2016.

La NSCC a fait savoir, par la voix de son coordonnateur Jonas Tshombela qui a tenu un point de presse le 24 octobre, que des institutions telles que le Sénat, les assemblées provinciales et les gouvernements provinciaux sont largement au-delà de leurs mandats. La non-tenue des scrutins dans les délais constitutionnels n’a fait qu’exacerber une situation tendant au dérèglement du fonctionnement des institutions ne jouissant d’aucune légitimité, avertit la NSCC qui redoute le pire. Aussi préconise-t-elle, en guise de prévention, l’accélération de l’organisation des élections présidentielle et législatives nationales couplées d’ici fin 2017, puis dans un délai court (soit soixante  jours) celle des élections provinciales, sénatoriales et des gouverneurs et vice-gouverneurs de provinces. 

Dans le même ordre d’idées, cette plate-forme de la société civile, exhorte la Ceni à publier en priorité le calendrier global de toutes les opérations électorales ainsi que le budget y afférent, en tenant compte des aspirations de la population et du contexte sociologique fort agité du pays. Sur le chapitre du Dialogue, la NSCC suggère la tenue d’une deuxième phase des discussions l’implication de toutes les forces politiques et sociales majeures du pays pour la relance du processus électoral et la gestion de la période allant du 19 décembre 2016 au 19 décembre 2017.

Enfin, la NSCC exhorte le président de la République à rompre son silence au sujet des spéculations entourant la fin de son second et dernier mandat ainsi que sa possible candidature à un troisième mandat qui, d’après cette association, serait en violation  de l’article 220 de la Constitution.

Alain Diasso

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