Le coronavirus, en hausse exponentielle

Jeudi 2 Avril 2020 - 16:00

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Le nouveau coronavirus poursuit jeudi sa course cruelle à une vitesse quasi exponentielle, ayant déjà fauché plus de 46.000 vies aux quatre coins du monde.

Plus de 900.000 cas de Covid-19 ont été recensés, dont 215.000 aux Etats-Unis où la maladie progresse le plus vite. Faute de capacité suffisante de dépistage, ces bilans sont très probablement bien en-dessous de la réalité.

Malgré des mesures de confinement qui concernent près d'un habitant de la planète sur deux, les bilans sont de plus en plus lourds : plus de 13.000 morts en Italie, 9.000 en Espagne, plus de 5.000 aux Etats-Unis, de 4.000 en France... La mort d'un nouveau-né dans l'Etat du Connecticut, après le décès d'un bébé de neuf mois à Chicago et d'un adolescent de 13 ans au Royaume-Uni, a particulièrement frappé les esprits, les enfants étant jusqu'ici relativement épargnés.

"Profondément préoccupé", le secrétaire général de l'Organisation mondiale de la Santé Tedros Adhanom Ghebreyesus n'a pu que constater la croissance quasi exponentielle du nombre de cas. Le président américain Donald Trump a quant à lui appelé le pays à se "mettre en mouvement".

La Maison Blanche a présenté ses projections: le Covid-19 devrait faire entre 100.000 et 240.000 morts aux Etats-Unis, appelés à devenir, après l'Europe, le nouvel épicentre de la pandémie. En Europe, c'est l'Espagne qui a déploré les pertes les plus lourdes avec 864 nouveaux morts en 24 heures. Et le pays redoute de voir submergées les unités de soins intensifs qui travaillent déjà à la limite de leurs capacités.

Faute de vaccin ou de traitement, pour freiner la propagation de la pandémie, le confinement reste le moyen de lutte le plus efficace et l'Etat américain de Floride, l'Erythrée ou la Sierra Leone s'y sont à leur tour ralliés mercredi, tandis que l'Allemagne, l'Italie ou le Portugal en prolongeaient la durée.

Plus de 3,75 milliards de personnes (48% de la population mondiale) sont ainsi appelées à rester chez elles ou contraintes de le faire.
Ce n'est pas sans difficultés dans les zones les plus pauvres. Même dans les pays les plus développés, le confinement laisse certaines catégories de population en première ligne, comme les employés des supermarchés, coincés derrière leur caisse pendant plusieurs heures ou procédant au réassort des rayons au milieu des clients.
Le secrétaire général des Nations unies Antonio Guerres a noté que la Terre vivait sa "pire crise mondiale depuis que l'ONU a été fondée" il y a 75 ans, évoquant "la combinaison d'une maladie menaçante pour tout le monde et d'un impact économique conduisant à une récession sans précédent dans un passé récent".

AFP

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