Le Golfe de Guinée: une proie constante de la criminalité maritimeMercredi 1 Juin 2016 - 16:43 Parmi les défis auxquels font face les pays africains, figure en bonne place la lutte contre l’insécurité maritime sous toutes ses formes. Conscient de ce fait, le président togolais, Faure Gnassingbé, dont le pays abritera, en octobre prochain, le sommet sur ce fléau veut amener les partenaires de l'UA à prendre une position commune sur la nécessité d’une charte de la sécurité maritime. Relever un tel défi, c'est donner au continent africain les armes et les moyens pour assurer la sécurité, et la libre circulation des personnes et des biens dans plusieurs pays côtiers. En effet, à l’heure où le continent s'est engagé dans une guerre contre les bandes criminelles tels que Boko Haram, les groupes Al Qaïda et autres, le Togo entend inscrire la sécurité maritime parmi les priorités du moment. Le sommet international contre la criminalité maritime est d'une importance capitale eu égard à l’insécurité dont font face plusieurs pays, ainsi que les navires qui empruntent les couloirs maritimes des Etats côtiers. Touchant autant des pays du continent, la piraterie maritime, le vol à main armée, le trafic illicite de drogue en mer et la pêche illégale sont autant des phénomènes ayant fortement touchés, ces dernières années, la Côte d'Ivoire et le Nigeria, deux mastodontes de l’économie africaine. Seulement, malgré l'ensemble des instruments juridiques établis par les Nations unies dont la prise en compte des dispositions pertinentes dans les législations nationales, en vue de prévenir et réprimer de façon efficace et durable les actes illicites perpétrés dans les espaces maritimes, le fléau reste encore loin de s’estomper. C'est d’ailleurs pour cette raison que le Togo entend jouer un rôle majeur à ce sommet, tient proposer l’adoption d’un code de conduite sur la mer entre les pays africains. Pour le ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey, le sommet que son pays s’apprête à accueillir constituera « le point de départ d’une nouvelle réflexion sur les moyens pratiques, juridiques et financiers, en vue de venir à bout de l’insécurité en mer et de faire de l’espace maritime africain un outil de développement ». L'organisation de ces assises, seize ans après la 36ème conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l'OUA à Lomé, est l’illustration et la confirmation du retour du Togo sur la scène diplomatique africaine et internationale.
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