« Le handball n’est pas malade, mais nous souffrons que la médiatisation ne soit pas assez forte », estime Kitsadi Zorinno

Mardi 10 Juin 2014 - 13:00

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Ces propos ont été tenus par l’ancien secrétaire général de la Confédération africaine de handball (Cahb), le Congolais Kitsadi Zorrino, lors de la clôture du deuxième stage de formation des journalistes sportifs africains organisé par l’institution africaine de handball en marge de la trentième Coupe d’Afrique des clubs vainqueurs de coupe à Oyo

Kitsadi Zorrino est le premier Congolais à avoir occupé le poste de secrétaire général de la Cahb de 1996 à 2000, confié aujourd’hui à un autre Congolais, Charles Omboumahou. Il est également membre du comité d’organisation des Jeux africains de Brazzaville 2015. C'est en connaisseur qu'il a assisté à la trentième Coupe africaine des clubs récemment organisée à Oyo (département de la Cuvette), aux côtés du président de la Cahb, Aremou Mansourou, en marge de laquelle un stage a été organisé pour les journalistes afin de les encourager à promouvoir le handball.

« Le président de la Cahb m’a fait savoir qu’avait lieu le deuxième stage des journalistes sportifs africains avec comme spécialité le handball. Je n’ai pas hésité à l’accompagner dans cette heureuse initiative parce que le handball n’est pas malade, mais nous souffrons que la médiatisation ne soit pas assez forte au niveau mondial et même au niveau local. On est terrorisé par le football : quand bien même ça ne marche pas trop bien, on se force à dire que le football marche », a-t-il indiqué devant les journalistes venus du Burkina-Faso, du Gabon, du Kenya, d’Angola et du Congo. « Mais les bons connaisseurs que nous sommes savent quelles sont les disciplines qui ne manquent que de moyens financiers pour s’épanouir totalement », a-t-il ajouté.

Selon Kitsadi Zorrino, la couverture du handball en particulier par les journalistes sportifs pose dès à présent problème au Congo alors que le pays abritera à Brazzaville, en septembre 2015, les onzièmes jeux africains. « Pour ma part, je suis heureux d’être membre du comité d’organisation de ces jeux. Avec le président de la Fédération congolaise de handball, le Pr Henri Joseph Parra, nous en avons parlé et nous allons tout faire au sortir d’Oyo pour qu’on active les choses avec le ministre des Sports. »

Car selon lui, on ne peut commenter les rencontres de football, de basket-ball ou de rugby sans bien connaître ces disciplines, qui ont chacune leurs spécificités.

« Lorsque les journalistes maîtrisent les règles de jeu, ils commentent avec facilité et aisance. N’ayez pas peur de faire la promotion de notre discipline, nous sommes à la recherche de spectacles. Nous avons été internationaux, ensuite arbitres, et aujourd’hui administrateurs, et nous croyons à notre discipline. C’est sur vous que nous fondons tous nos espoirs pour que nous arrivions à reprendre notre position de sport-roi après le football », a-t-il renchéri.

Kitsadi Zorrino a rappelé que lorsque le Congo avait organisé le challenge Marien-Ngouabi, en 1979, il y avait quarante mille spectateurs au stade de la Révolution, aujourd’hui stade Alphonse-Massamba-Débat, soulignant qu’aujourd’hui, cette discipline avait une très bonne image au niveau international. La compétition avait été remportée en version féminine par le Congo et chez les messieurs par la Tunisie, tandis que le trophée du fair-play avait été remis à l’équipe nationale du Bénin.

Charlem Léa Legnoki

Légendes et crédits photo : 

Kitsadi Zorrino à gauche et Charles Omboumahou à droite (© Adiac).