Les immortelles chansons d’Afrique : « Kozanga » d’Alpatshino Bulantulu

Vendredi 19 Avril 2024 - 9:01

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Alpatshino Bulantulu a marqué la musique congolaise par ses multiples performances. Auteur-compositeur, animateur, chorégraphe, guitariste et chanteur de charme, il a publié  « Kozanga », un titre étincelant.

C’est en 1998, grâce au label « Images et Musiques » de Médard Moussodia qu’Alpatshino sort son premier album solo intitulé « Offensive généralisée ». Paru sous la référence IM 198004 CD, cet album de huit titres a récolté un succès considérable dans le microcosme grâce à son générique et à la chanson Kozanga.

Positionnée, pourtant, à la huitième place, donc la dernière, cette chanson semble être le titre le plus joué et le plus connu de cet album. « Kozanga » signifie « Manquer ». Concernant ce morceau, il s’agit de « Manquer l’argent ». Ici, l’auteur s’identifie à un jeune qui se bat pour réussir sa vie. Malgré sa volonté, il ne parviendra pas à se faire des poches. Ses pensées vont ensuite s’incliner au mal, jusqu’au point de vouloir se suicider. Il va, néanmoins, se souvenir des sages conseils que ses parents lui prodiguaient à chaque fois, afin de les pratiquer, non pas seulement pour surmonter cette oppression, mais aussi conseiller toute personne qui se trouverait confronter à cette situation.

« Bawela la vie, solo bazanga, basuka nakolela mwana mama, Yaweh alobaka senga ako pesa, luka oko zwa, beta ba kofungolela yo, moninga kowela natina te yoyo ». Ce qu’on peut approximativement  traduire par : « Ceux qui se précipitent dans la vie finissent par perdre. Yaweh a dit demande, il te donnera, cherche, tu trouveras, frappe, on t'ouvrira, mon ami, se précipiter ne sert à rien ». La forme mélodique utilisée dans cette chanson est l’homophonie. C’est, en effet, le chant d’une personne avec accompagnement d’un instrument ou d’un orchestre. Dans ce cas de figure, Alpatshino chante seul et se fait accompagner des instruments. Notons que la programmation de la batterie exécutée aux accents pop, les cordes de la guitare basse dominent cette mélopée. La guitare rythmique, quant à elle, un peu noyée,  y accompagne le rythme. De temps en temps, les riffs de la guitare solo y apportent des sonorités merveilleuses. Enfin, la complicité entre tous les instruments apporte à ce morceau une mélodie irrésistible à la danse.

Chanteur et animateur, Nsimba Lufwakenda, alias Alpatshino Bulantulu, naquit le 20 janvier 1974  et a débuté sa carrière dans les petits groupes des quartiers. Il passera par l’ensemble musical « Litonge Bouge » et « Promise  Musica » avant d’intégrer le « Chic choc Loyenge » en 1992. C’est au sein de ce groupe que sa notoriété va s’accroître. Après cela, il sera recruté  dans Viva La Musica par Papa Wemba et Il y sera le légendaire animateur. Décédé le 16 février 2009,   ses animations dans les albums tels que : On va s’amuser, M’zée Fula-Ngenge, Kaka yo, A la une, Affaire à suivre continuent à enchanter les mélomanes.

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Frédéric Mafina

Légendes et crédits photo : 

Alpatshino Bulantulu

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