L’Etat islamique menace de nouveau de marcher sur Rome

Le groupe extrémiste de l’État islamique, ISIS, dont les exactions se sont récemment traduites par les persécutions contre les chrétiens et les minorités notamment dans l’est de l’Irak, a proféré de nouvelles menaces contre les occidentaux et leur religion. L’État islamique avait déjà affirmé qu’il viendrait planter son drapeau noir caractéristique sur le dôme de la Basilique Saint Pierre dans son inexorable avancée. Cette première menace s’était traduite par un renforcement de la vigilance des forces de sécurité autour du Vatican et de la personne du pape qui a récemment affirmé ne pas vouloir modifier le programme de ses activités journalières.

Dans un nouveau message lundi, le groupe annonce de nouvelles attaques contre les cibles en Europe, trois semaines après le sanglant assaut contre les locaux et l’équipe du journal satirique Charlie Hebdo, à Paris, en France. Il promet de venir à bout de « la campagne des croisés » en cours en Irak et en Syrie où les forces de la coalition internationale bombardent ses positions, aboutissant à la reconquête de la ville de Kobané, à la frontière syro-turque. L’armée irakienne a, elle aussi, annoncé lundi la reconquête de la province de Diyala, à l’est du pays.

Ces deux victoires très significatives contre l’avancée des djihadistes semblent avoir suscité l’irritation de la centrale intégriste. « Nous viendrons à bout de cette campagne des croisés » (les chrétiens, Ndlr) ; « rendez-vous à Rome et à Jérusalem », annonce dans une nouvelle vidéo Abu Muhammad al Adnani, le porte-parole de l’État islamique. « Vous avez vu ce qu’un seul musulman a pu faire au Canada et dans son parlement, et ce que deux de nos frères ont pu faire en France, en Australie et en Belgique », ajoute le message en référence aux récents attentats dans ces pays.

« Nous irons à la conquête de Rome », avait annoncé un précédent message, indiquant la volonté de frapper au cœur de la chrétienté. Les analystes occidentaux indiquent que la multiplication de ces messages est aussi l’aveu que les coups portés par la coalition ont touché l’organisation islamiste. Et que, paradoxalement, la multiplication des actes isolés (en Libye par exemple mardi) sont aussi la confirmation de cette tendance. Il y a quelques semaines, le groupe ne donnait pas le sentiment de pouvoir céder du terrain.