Libération de Bruno Tshibala : le Conadé espère voir cette mesure s’étendre à d’autres prisonniers politiques

Dans un communiqué du 1^er décembre, le parti Conservateurs de la nature et démocrates (Conadé) a salué la libération du secrétaire général adjoint de l’UDPS, Bruno Tshibala, le compagnon de lutte de son président, l’opposant Moïse Moni Della, au cours de la genèse et de l’histoire du parti cher à Étienne TShisekedi. Mais le Conadé espère que cette mesure sera élargie à d’autres prisonniers politiques qui croupissent dans les différentes prisons de la RDC, afin de décrisper la situation politique qui caractérise le pays en ce moment.

Ce parti politique dit, par ailleurs, constater avec stupéfaction que son président national, Moïse Moni Della Idi, arrêté le 19 septembre 2016, pour les mêmes faits que le secrétaire général de l’UDPS, l’organisation de la marche pacifique du Rassemblement du même jour, demeure encore en prison jusqu’à ce jour. Le Conadé regrette également que les requêtes de ses avocats pour une libération provisoire rencontrent une fin de non recevoir de la part des juges qui, au moment de la décision, recevraient des injonctions du pouvoir pour la surséance, en foulant au pied le principe selon lequel la détention serait une exception et la liberté la règle. Le Conadé rappelle aux bourreaux de Moïse Moni Della, comme il aime lui-même le dire, que la prison et l’exil ne sont pas, pour un homme politique, des mouroirs mais plutôt des antichambres du pouvoir. Car, note cette formation politique, la plupart des grands hommes à l’instar de Nelson Mandela, Alpha Condé, Patrice-Emery Lumumba, etc, ont subi le même sort avant d’accéder au pouvoir.

La prison forme et transforme

Citant son président, Moïse Moni Della, le signataire de ce communiqué, le secrétaire national chargé de l’organisation, de l’administration, permanent du parti et près le président, Joseph Kakonge, a noté que le leader du Conadé a, à partir de sa cellule de prison, remercié le chef de l’État, Joseph Kabila, pour avoir « commandité son arrestation illégale et sa détention brutale avec traitement inhumains et dégradants ». Pour Moïse Moni Della, cette incarcération lui a permis de se rendre davantage compte de la nature de son pouvoir. « La prison forme et transforme. Elle est une forme de représentation miroir de la société et un lieu certes conçu non seulement pour sévir, punir et souffrir mais aussi un lieu où on peut réfléchir sur l’avenir », a-t-il relevé.

Ce part qui dit condamner l’arrestation arbitraire de son leader dont il exige la libération immédiate sans condition, a réaffirmé sa volonté de continuer à lutter pour un avenir meilleur où régnerait indéfiniment l’harmonie entre le peuple et ses dirigeants, en vue de l’instauration réelle d’un État de droit, pilier d’une démocratie en RDC où il fera beau vivre.