Liberté d'expression en RDC : les États-Unis se disent inquiets

Samedi 20 Février 2016 - 17:08

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Dans un récent communiqué du Département d’État, Washington appelle à la libération immédiate de toutes les personnes détenues, ou, au minimum, à leur garantir d'un procès équitable.

La tension préélectorale en RDC ne cesse de se raffermir au fur et à mesure que se rapproche la fin du délai constitutionnel pour le mandat présidentiel. Plusieurs rapports de l’ONU dont ceux de son Bureau conjoint chargé des droits de l’homme (BCNDH) mettent souvent en relief les atteintes à la liberté d’expression sur fond de rétrécissement de l’espace politique exhortant ainsi le gouvernement à ouvrir le jeu politique. Abondant dans le même sens, les États-Unis d’Amérique viennent d’enfoncer le clou en confirmant, dans une récente déclaration du Département d’État, l’exacerbation des atteintes à la liberté d‘expression en RDC.

Intervenant au lendemain de la journée ville morte initiée par l’opposition et la société civile avec son lot d’arrestations recensées par l'ONU via le BCNDH, cette déclaration du Département d’État met notamment en exergue « le harcèlement et la détention d’activistes pacifiques et de leaders de l’opposition ». Des détentions qui, selon les termes de la déclaration, « étouffent la libre expression des opinions politiques diverses et contribuent au rétrécissement de l’espace politique tout en sapant la crédibilité du gouvernement de la RDC au cours de la période électorale actuelle ». D’où l’appel de Washington à la libération immédiate et sans condition « de toutes les personnes détenues ou, au minimum, à leur garantir d'un procès équitable ».

Réagissant à cette déclaration de Washington, le porte-parole du gouvernement Lambert Mende Omalanga a dénoncé une « ingérence inacceptable » des États-Unis dans les affaires intérieures de la RDC tout en rejetant d’un revers de la main toutes les allégations distillées dans ce rapport du Département d’État qu’il a qualifiées de totalement fausses. Et d’ajouter  que personne n'a chargé les États-Unis, qui tendent à relayer systématiquement le discours de l’opposition, « de veiller au respect de la Constitution en RDC ».

Alain Diasso

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