Libye : les raids contre l’EI sont dans l’intérêt de la sécurité des Etats-Unis, selon Barack Obama

Mercredi 3 Août 2016 - 13:01

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Après avoir autorisé les frappes contre les positions du groupe Etat islamique en Libye, notamment sur la ville de Syrte, le président des Etats-Unis, Barack Obama, a indiqué mardi que ces bombardements relèvent de la sécurité nationale de son pays et de ses alliés européens.

« Il est dans l’intérêt de la sécurité nationale de l’Amérique, dans notre combat contre l’Etat Islamique, de faire en sorte que les forces libyennes, puissent terminer le travail », a justifié Barack Obama lors d’une conférence de presse à la Maison Blanche. « Nous travaillons avec elles pour nous assurer que l’Etat Islamique n’ait pas de place forte en Libye », a affirmé le président américain, ajoutant que « son seulement les Etats-Unis, mais également les Européens et d’autres pays dans le monde ont un grand intérêt à voir la Libye stabilisée ». « Cette absence de stabilité a contribué à alimenter certaines difficultés comme la crise migratoire en Europe et les tragédies humanitaires sur les mers entre la Libye et l’Europe », a poursuivi Barack Obama.

A la demande des autorités libyennes, les forces américaines interviennent depuis lundi en Libye en bombardant les positions des insurgés de l’Etat islamique. Ces bombardements visent à réduire les capacités de combat des membres du groupe à Syrte et à permettre aux forces loyales de reprendre le contrôle de la ville.

Grâce aux frappes américaines, les forces pro-gouvernementales sont parvenues à chasser les combattants du groupe Etat islamique, retranchés dans le centre de Syrte depuis plusieurs semaines. Leur présence dans cette ville remonte à début 2015.

Alors que les combats se poursuivent, des sources concordantes annoncent que les forces pro-gouvernementales gagnent du terrain en resserrant davantage l’étau autour des djihadistes cibles de frappes américaines. L’opération aurait quelque peu été ralentie par des snipers, des mines et des attentats à la voiture piégée. De cette manière, les combattants de l’Etat islamique, quoique assiégés depuis la mi-juin, ont ainsi pu maintenir certaines de leurs positions.

La Libye, rappelons-le, a du mal à résoudre le problème de son émiettement qui a suivi la chute de Mouammar Kadhafi en 2011 malgré la formation d’un gouvernement d’union nationale découlant de longues négociations qui s’est installé à Tripoli depuis le 30 mars dernier. La situation confuse dans le pays a permis l’émergence de l’Etat islamique contre lequel se battent plusieurs milices, désormais appuyées par les frappes américaines.  

Nestor N'Gampoula

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