Libye : Tripoli réclame à l’ONU une mission d’appui à la sécurité

29-09-2018 14:22

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel

La demande a été formulée devant l’Assemblée générale des Nations unies par le ministre des Affaires étrangères, Mohamed Siala, sans préciser s’il pensait à une opération de Casques bleus.

Le chef de la diplomatie libyenne a déclaré : « La priorité doit être accordée à la sécurité, à la stabilité ». Il a ajouté : « Cette nécessité doit recevoir l’appui des Nations unies (…). Nous appelons à convertir la Manul, qui est une mission politique spéciale, en une mission d’appui à la sécurité et à la stabilité en Libye ».

Mohamed Siala a saisi cette occasion pour saluer « les efforts de la Manul sous la houlette de Salamé (l’émissaire de l’ONU, Ndlr) qui ont permis de conclure l’accord sur le cessez-le-feu » récent pour mettre un terme à un mois de combats meurtriers au sud de Tripoli. « Nous appelons les parties concernées à le respecter. Les institutions et les instances juridiques nationales et internationales poursuivront les auteurs de ces attaques tragiques », a-t-il lancé.

La Libye est plongée dans le chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011. Depuis lors, le pays est dirigé par deux entités rivales : d’un côté, le gouvernement d’union nationale (GNA) basé à Tripoli et de l’autre, un cabinet parallèle dans l’est du pays, soutenu par le maréchal Khalifa Haftar, qui est à la tête d’une puissante force armée et d’un parlement élu.

Cette situation perdure puisque le GNA, issu d’un accord signé en 2015 sous l’égide de l’ONU, a échoué à mettre en place des forces de sécurité unifiées et continue à s’appuyer sur des milices, pour sa sécurité et celle de la capitale. Ce qui a donné la possibilité aux grandes milices tripolitaines d’infiltrer les institutions politiques et économiques, sans hésiter à sortir l’artillerie lourde pour défendre leurs « acquis ».

 

Nestor N'Gampoula

Notification: 

Non