Libye : vives tensions hors frontière

Les opérations ont eu des conséquences jusqu’au Tchad. Les spécialistes de la Libye font état de la progression des forces du maréchal Khalifa Haftar dans le sud libyen.

Dénommée "Dignité", cette opération est destinée à étendre sa zone. Ainsi, cette avancée vers le champ pétrolier de Sharara a soulevé une vive émotion chez les Touaregs.

Le maréchal Khalifa Haftar est soutenu notamment par l'Egypte et bénéficie de l'appui d'une partie de la population locale. Cette agitation, dans le sud de la Libye, a des conséquences hors du pays. Le ministre tchadien de la Sécurité, Mahamat Abali Salah, a confirmé la fermeture de la frontière entre son pays et la Libye. Cette décision, quasi impossible à mettre en œuvre en raison de la longueur de cette frontière, a été motivée par les problèmes sécuritaires qui se multiplient dans la zone, tout comme les trafics divers, selon le Tchad.

L'objectif est de prévenir les incursions des groupes rebelles armés, quelques semaines après l’entrée d’un groupe armé au Tchad depuis la Libye, qui avait provoqué l’intervention de l’armée française.

En effet, le régime d'Idriss Déby Itno est confronté à une recrudescence des attaques de différents groupes armés qui profitent du chaos provoqué par l'absence de l'Etat dans cette zone. En plus des trafiquants, des groupes rebelles ont également essaimé dans la zone, en dépit de l'offensive menée par l'Armée nationale libyenne du maréchal Khalifa Haftar.

Autrement, la France est militairement présente dans la région, en raison de la situation au Mali. Et selon le site Orient XXI, "l’implication directe de la France, qui a mis au service de Haftar ses avions de surveillance et de reconnaissance, vient confirmer le tournant de la politique française en Libye. C’est l’alliance stratégique dans laquelle la France est insérée avec les pays du golfe, qui détermine sa politique en Libye."