Littérature : Calixthe Beyala, ambassadrice de la culture panafricaine

Jeudi 16 Mai 2019 - 21:18

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Durant des années, l’écrivaine camerounaise a été une pionnière des luttes contre les discriminations des minorités en France. Aujourd’hui, avec l’émergence à des postes de responsabilité des femmes comme Sibeth Ndiaye ou avant elle, l’escrimeuse Laura Flessel, elle est heureuse de voir que son combat porte des fruits pour la communauté noire dans ce pays.

Longtemps installée en France, Calixthe Beyala, qui a publié plus d’une vingtaine d’ouvrages couronnés de succès, porte dorénavant un regard très attentif sur son continent natal. Engagée pour le combat culturel panafricain et particulièrement de son pays natal, le Cameroun, elle a été récemment nommée ambassadrice de la cité de l’émergence, qui est un énorme projet culturel piloté par le président camerounais, Paul Biya. Ce projet consiste à bâtir une grande cité de la culture comprenant un conservatoire de musique et de danse, deux théâtres, des cinémathèques, un centre d’écriture, des bibliothèques avec un bâtiment réservé aux archives ainsi qu’une résidence d’écriture et de création. Emballée par ce projet à la fois ambitieux et futuriste pour l’Afrique, l’auteure a accepté de relever ce défi exaltant.   

Femme de lettres engagée, Calixthe Beyala est lauréate du Grand prix littéraire de l’Afrique noire pour "Maman a un amant", en 1994. Elle a également obtenu, en 1996, le Grand prix du roman de l’Académie française pour "Les Honneurs perdus" et le Grand prix de l’Unicef pour "La petite fille du réverbère", en 1998. Son combat pour l’Afrique passe aujourd’hui par son engagement en faveur de la défense de la patrie, ses combats auprès des minorités, la promotion de la francophonie et la lutte contre le sida.

Pour elle, l’implication des filles et fils de la diaspora dans les nombreux défis que doivent relever les Etats africains est une bonne chose. Calixthe Beyala souhaite aussi accompagner sérieusement les jeunes écrivains tant camerounais qu’africains. D’autant qu’elle reconnaît qu’au Cameroun comme ailleurs en Afrique francophone, il y a plein de talents. Il leur manque simplement des directeurs, c’est-à-dire des gens capables de les suivre au quotidien pour qu’ils fassent de bons romans.

 

 

Boris Kharl Ebaka

Légendes et crédits photo : 

Calixthe Beyala

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