Livre : Espoir Koussou Loubaki publie « La Patience »

Samedi 4 Janvier 2020 - 11:14

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Paru aux éditions Edilivre, le recueil de nouvelles de 81 pages  conduit l’homme à bien mener une future vie quotidienne paisible.

Le livre d’Espoir Koussou Loubaki est constitué de huit nouvelles, que sont : “Rira mieux, qui rira le dernier” ; “Ma très belle belle-sœur” ; “La tontine” ; “Un criminel sans arme” ; “Une miraculeuse réussite” ; “Une mission de service confondue” ; “L’aliénation religieuse” ; et “Elle tourne autour de l’argent comme un électron autour du noyau”.  

Dans la première nouvelle “Rira mieux, qui rira le dernier” sont narrés la détermination et les sacrifices d’une mère paysanne tenant mordicus à faire réussir ses enfants. “Ma très belle belle-sœur” fait le portrait d’une jeune fille scintillante, respectueuse et gentille. Prise en mariage, elle est traitée de stérilité par son mari qui la renvoie par la suite. Repartie chez son oncle maternel où elle a grandi, elle se fait peu après engrosser par son beau-frère.

La troisième nouvelle qui est “La tontine” est une acariâtre qui perd son argent, fruit de la ristourne dans une cachette de fortune. Alors que la nouvelle suivante, “Un criminel sans arme”, relate le comportement négatif d’un enseignant qui « distribue » les grossesses aux élèves adolescentes à tout bout de champ. C’est ce mauvais comportement qui précipitera sa mort.

Dans “Une miraculeuse réussite”, l’auteur relate l’histoire d’un brillant garçon en série littéraire qui manque deux fois le BAC pour n’avoir pas fait la volonté de son père qui tient à ce qu’il devienne médecin. Ce n’est qu’après avoir changé de série qu’il verra le bout du tunnel. A travers “Une mission de service confondue”, un agent de la direction générale du travail quitte Brazzaville pour Pointe-Noire en mission de service. Il se fait tout voler dans une chambre d’hôtel par deux jeunes prostituées.

Dans “L’aliénation religieuse”, l’auteur parle d’un lycéen adepte d’une secte religieuse qui s’absente le jour du BAC, sous prétexte que son Dieu se présente à sa place. Enfin, dans “Elle tourne autour de l’argent comme un électron autour du noyau”, qui est la dernière nouvelle du livre, l’auteur parle de Cécilia qui devient l’épouse de l’un de ses professeurs. Mais plus tard, elle sera détournée par un va-nu-pieds, circonstanciellement devenu millionnaire suite au pillage pendant deux guerres civiles successives. Prodigue celui-ci redevient rapidement plus pauvre qu’auparavant. Cécilia sollicite alors en vain le retour vers le premier mari dont les conditions de vie se sont largement améliorées.

 

Prodiguant des conseils sur la notion « Patience », l’auteur écrit dans son préface que pour plusieurs personnes, le villageois n’est pas considéré actuellement comme une manière d’être en tant qu’habitant du village, mais comme un synonyme d’injure. De manière générale, le villageois est par opposition au citadin cet individu qui vit au village, imbu de connaissances, fier de son milieu naturel par excellence et du « mbongui » ; cette espèce de centre d’éducation traditionnelle orale où l’on apprend quotidiennement et progressivement ce que veulent dire la sagesse, la vue, la tradition, la patience… Cette dernière est en réalité, une qualité essentielle requise pour celui qui aspire à l’évolution, à l’élévation ou au discernement. Elle est aussi l’aptitude d’un individu à se maitriser face à une situation, une difficulté ou un problème quelconque.

La Patience, poursuit-il, étant une qualité obligatoire pour toute entreprise, le secret de la réussite réside en l’éloignement du découragement. C’est pourquoi, les nouvelles de ce recueil amènent à faire valoir la persévérance ; à partager avec François Marie Arouet, dit Voltaire, l’idée selon laquelle « L’homme n’est pas né pour le repos ; qu’il est appelé à réfléchir et à travailler ».

Ces nouvelles demeurent aussi un guide face au monde actuel, envahi par la paresse et la précipitation, attendant tout de l’héritage ou du néant, prêt à tout sacrifice pour la richesse, aussi éphémère ou mal acquise soit-elle.

A travers ce recueil de nouvelles, l’exode rural souvent identifié à son proche parent est aussi plus ou moins abordé. Le Congo étant un pays fortement urbanisé, la ville répondait mieux à l’ascension sociale en faisant usage de patience.

Qui est l’auteur de cet ouvrage ?

Espoir Koussou Loubaki naît le 1er janvier 1967 à Kayes (Jacob) dans le département de la Bouenza en République du Congo. Grâce à son défunt oncle maternel dont il doit son second nom, il commence ses études à l’école primaire de Mayoukou dans le district de Divénié. Après le BAC A4 au lycée de Mouyondzi alias Ndjamena, il fréquente l’école normale supérieure (ENS) de Brazzaville. C’est en qualité d’enseignant qu’il entre par voie de concours à l’école normale d’administration et de magistrature (ENAM) pour le cycle supérieur d’administration du travail. Il est actuellement administrateur du travail et chef du service de la santé au travail à la direction générale du travail de son pays.

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Photo : Espoir Koussou Loubaki et son œuvre

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