Livre : « L’Eglise catholique au Congo-Brazzaville, des origines à nos jours » signé Armand Brice IbomboSamedi 19 Décembre 2020 - 10:56 Un vide vient d’être comblé, celui de la revisitation des traces de l’annonce de l’évangile en terre congolaise. Cet essai historique sur l’Eglise catholique au Congo publié à L’Harmattan Paris est un outil précieux non seulement pour une dynamisation pastorale mais aussi pour les sciences humaines. Comme l’indique son titre, cet essai retrace les différents repères de l’évangélisation du Congo par l’Eglise catholique depuis le XVème siècle jusqu’en 2021. L’historien Armand Brice Ibombo sépare cet itinéraire fleuve en trois grandes phases. La première étape traite de la découverte de l’embouchure du fleuve Congo en 1482 par le navigateur portugais Diego Cao jusqu’à la colonisation. C’est la période des premières tentatives de christianisation du royaume Kongo entre le XVème et le XIXème siècles. Cette phase, fructueuse au départ, a débouché sur un échec à cause des incohérences liées aux atrocités de la Traite négrière. La deuxième phase concerne la période coloniale, à partir de 1883 avec l’implantation des pères spiritains, principaux fondateurs des missions catholiques congolaises. Lesquelles missions ont connu une certaine expansion grâce à la mise en route des résolutions prises à la conférence de Berlin (1884-1885) où le Bassin du Congo était au centre des débats, comme le rapporte si bien l’auteur. Les pionniers de cette œuvre immense ont été Messeigneurs Carrie et Augouard. Les deux, soutenus par d’autres religieux et des religieuses, ont énormément contribué à la naissance de l’Eglise et de la nation congolaise. Leur apport était autant religieux que social avec l’érection des églises et des écoles à travers tout le pays ; des grandes agglomérations jusqu’aux zones les plus reculées ou enclavées (Ceci pour être fidèle à la doctrine sociale de l’Eglise fondée sur les œuvres de miséricorde). C’est d’ailleurs aux missionnaires spiritains que le Congo-Brazzaville doit ses premières cartes géographiques et sa première littérature en langues locales. Ces langues qui sont de plus en plus délaissées, surtout dans les villes. La troisième phase est celle des indépendances. C’est le temps des évêques, prêtres, religieux et religieuses autochtones, à la demande pressante des papes qui ont gouverné l’Eglise à cette période. Dès lors, la relève a été prise, avec ses réussites et ses limites, suivant les contextes. Aujourd’hui avec l’accroissement de la population chrétienne, le Saint-Siège a érigé trois provinces ecclésiastiques pour les neuf diocèses que compte le pays : Brazzaville, Dolisie, Gamboma, Impfondo, Kinkala, Nkayi, Ouesso, Owando et Pointe-Noire. Prêtre du diocèse de Gamboma, l’abbé Brice Armand Ibombo est historien, maître-assistant (Cames). Il enseigne au Grand Séminaire de théologie Cardinal Emile Biayenda et à l’Université Marien-Ngouabi. Son actuel et deuxième livre a bénéficié de la préface de Monseigneur Louis Portella Mbuyu, évêque émérite de Kinkala. Aubin Banzouzi Légendes et crédits photo :Photo: visuel du livre Notification:Non |