Loango : les Administrations publiques du Kouilou et la société civile sensibilisées à l'état de droit

Mercredi 11 Décembre 2013 - 20:00

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La direction départementale des Droits humains et des libertés fondamentales, en partenariat avec la Coordination des associations et réseaux de la société civile (Caresco), a organisé ce 11 décembre à Loango, dans le département du Kouilou, un focus sur la construction d’un état de droit, un idéal commun à atteindre pour tous et par tous

Au cours de la réunion, Aubin Monguendo, directeur départemental des Droits humains et libertés fondamentales du Kouilou, a expliqué l’enjeu de cette journée initiée par les Nations unies : « Le 10 décembre de chaque année est un jour de référence, un moment où tous les hommes et toutes les femmes, gouvernants et gouvernés, se donnent rendez-vous pour faire le point de la protection et la jouissance desdits droits. »

Rappelant que la constitution congolaise est inspirée de la Déclaration universelle des droits de l’homme et des autres textes juridiques internationaux, Fidèle Dimou, préfet du Kouilou, a dit : « Nous nous assignons la mission de bâtir un monde, un État juste, équitable et prospère. Un monde et un État où les hommes sans discrimination aucune jouissent pleinement de leurs droits et libertés. Notre conscience est interpellée, notre responsabilité engagée. Quel bilan faisons-nous de la situation des droits de l’homme dans nos foyers, villages, entreprises, administrations, associations ? Comment gérons-nous l’association avec l’autre : le traitons-nous avec justice, le considérons-nous avec dignité et équité ? Faisons notre introspection. »

Régine Goma, coordonnatrice de la société civile au Kouilou et à Pointe-Noire, a présenté l’action de la société civile en faveur des droits humains et a cité en exemple les actions des différentes ONG et associations en faveur des enfants, des personnes âgées ou vulnérables. Puis elle a énuméré les violations des droits humains telles que la corruption, la violence, la maltraitance, les atrocités, les tortures. Elle a ensuite demandé à chacun de s’engager en respectant les droits humains, gage de l’édification d’un état de droit.

Louis Ombouakoui, directeur de cabinet du préfet du Kouilou, a présenté un exposé sur « la construction d’un état de droit, un idéal commun à atteindre pour tous et par tous ». Il a décrit les fondements d’un état de droit au Congo, entravés cependant par les contraintes et obstacles qui constituent de ce fait des pesanteurs. Citant les différents textes de loi en vigueur au Congo (le Code de la nationalité, le Code de la famille, la protection de la personne handicapée, le Code du travail, la protection de l’enfant, etc.), il a souligné la dichotomie entre le respect de l’ordre public et les libertés des individus, qui se traduit par l’organisation de réunions non autorisées, les entraves à la circulation, les nuisances sonores… Pour lui, la responsabilité est partagée entre gouvernants et gouvernés. « On ne doit plus accuser autrui : chacun, là où il est, doit contribuer à la perfection », a-t-il ajouté.

Les droits de l’homme ressemblent à un fruit qui peut être comestible ou non, a dit un intervenant lors des échanges entre les conférenciers et le public.

Hervé Brice Mampouya

Légendes et crédits photo : 

La tribune officielle lors de la Journée des droits de l'homme à Loango (© DR).